Omniprésente dans le quotidien des Strasbourgeois, la mort, hier comme aujourd’hui, concentre l’attention des vivants par leurs croyances et rituels.
Bien avant le trépas, visions de la mort, danses macabres et cartes de l’au-delà incitent les vivants à se préparer à leur propre mort. Ces préparatifs sont spirituels, philosophiques mais aussi financiers. La mortalité à Strasbourg se lit au fil des pages des registres de décès de l’hôpital, des paroisses et de l’état civil, ils relatent les grandes épidémies qui ont frappé
la ville.
Rite de passage, les funérailles constituent un thème central de l’exposition. Les proches du défunt doivent organiser une cérémonie digne de son rang social en observant
usages et rituels. A partir du XIXe siècle, des sociétés spécialisées offrent l’ensemble des prestations nécessaires aux pompes funèbres. Les morts prestigieux : souverains, maires, ecclésiastiques, militaires,... ont droit à des cérémonies d’apparat. Au terme des funérailles, le défunt rejoint son ultime demeure dans l’un des cimetières de la ville.
A Strasbourg, les cimetières sont d’abord situés au sein de la ville. A partir du XVIe siècle, ils sont rejetés, par mesure d’hygiène et par manque de place, hors les murs. Un pas important est franchi en 1912, lorsque la Ville crée un service des cimetières qui garantit un traitement digne des défunts. La même année débutent les travaux d’aménagement du cimetière nord avec le crématorium.
L’exposition "Les Strasbourgeois et la mort" présentée aux Archives du 19 septembre au 11 décembre 2009 s'est tenue dans le cadre d’un partenariat avec le musée archéologique et le service des cimetières.