Les Wackes de Strasbourg, AVES 301 Fi 10

La Belle Époque, à la veille de la Première Guerre mondiale, est une période d’importantes mutations pour la Ville de Strasbourg.

La « Belle Époque » évoque une période florissante, dynamique, marquée par le progrès des sciences et des techniques, par une croissance du niveau de vie pour une grande partie de la population. Sous quels visages se présente Strasbourg durant cette Belle Époque, avant que les bruits de bottes ne secouent l’Europe ?
Ces visages sont multiples : la société strasbourgeoise est composée de l’armée, très présente, de l’université, d’une élite intellectuelle qui n’est pas insensible aux questions sociales ; l’artisanat est omniprésent, alors que l’industrie lourde se situe à Illkirch-Graffenstaden. Diversité donc, et ville en mouvement vers le progrès.
La municipalité, dirigée à partir de 1904 par le maire Rudolf Schwander, est pionnière en matière d’hygiène, d’éducation et de santé. En 1910-1912, la Grande Percée est le signe le plus fort de cette politique volontariste, de même que l’agrandissement de l’Hôpital civil et la construction des bains municipaux.
Le domaine politique, toile de fond partagée avec l’ensemble du Reichsland Elsass-Lothringen, est tourmenté : quelle place l’Alsace-Lorraine a-t-elle trouvée dans le Reich ? Comment s’orientent les différents partis politiques ? La presse reflète les débats et les conflits de ce temps marqué notamment par l’affaire de Saverne, qui cause un grand émoi.
Mais les Strasbourgeois savent aussi vivre et s’amuser : la vieille ville et la Neustadt, sans oublier les faubourgs qui grandissent au-delà du glacis militaire forment le cadre architectural de cette vie foisonnante où les sociétés de tout genre jouent un rôle important : musique, théâtre, art, sport... et les Winstube, bien entendu !
 
L’exposition "Strasbourg, Belle Epoque 1900-1914" s’est déroulée aux Archives du 21 janvier au 6 juin 2014.

Un cadre urbain conquérant

La ville de Strasbourg présente plusieurs visages à la veille de la guerre.   Tout d’abord, la vieille ville que domine la cathédrale excite l’intérêt des touristes comme des artistes.   Depuis 1880, un nouveau plan d’urbanisme a dessiné les grands axes de la...

Population et démographie

La population strasbourgeoise passe de 78 130 habitants en 1871 à 178 891 en 1910. Cette population englobe l’armée qui comptabilise 15 455 hommes.  

La vie politique

En 1911, l’octroi par l’empereur d’une constitution pour le Reichsland semble tourner la page de 1870. Désormais, l’Alsace-Lorraine est dotée d’institutions définitives avec un parlement régional composé de deux chambres et, surtout, le paragraphe de...

La presse

La presse reflète l’intensité de la vie politique et des différents courants qui l’animent.  

Les loisirs

L’agrandissement de la Ville au nord-est du vieux centre après 1876 avait permis d’englober la promenade du Contades et le parc de l’Orangerie. Ce  dernier est agrandi en 1895 par un jardin pittoresque devenant, au nord de la Neustadt, la plus grande promenade...

Le commerce et l'industrie

Strasbourg est, traditionnellement, une ville d’artisans et de négociants. L’industrie, cependant, se développe après 1870 au-delà des remparts : à Graffenstaden, avec l’usine de la SACM et à Bischheim où s’implantent les ateliers du chemin de fer. La plaine...

Les religions à Strasbourg

Quatre religions occupent le devant de la scène à Strasbourg. Elles se placent dans le cadre législatif hérité de l’époque napoléonienne et repris par l’Empire allemand.

Confort et hygiène

L’administration municipale propose aux habitants de la ville des équipements modernes : des bains publics, un réseau de gaz et d’électricité, un réseau d’eau potable, un nouveau cimetière.

Les arts

La vie intellectuelle se développe autour des musées, des sociétés, des arts, du théâtre, du cinéma...

L'armée

Avec Metz, Strasbourg est une des deux places fortes stratégiques allemandes sur la marche ouest de l’empire face à la France. C’est pourquoi la ville demeure une place de premier rang dont les fortifications sont étendues et renforcées par la construction...

Les écoles

Si les écoles antérieures à 1870 continuent d’être utilisées, celles construites après 1870 sont à la fois des temples du savoir et des lieux modernes : l’école supérieure de jeunes filles (lycée des Pontonniers) est remarquable par la qualité...

L'université

A côté de l’armée, l’université forme l’autre corps prestigieux de la société impériale. La Kaiser-Wilhelm-Universität, sous l’égide de Franz von Roggenbach, qui se veut l’héritière de la Haute École fondée par Jacques Sturm, ouvre dès le semestre...

L'hôpital

L’Hôpital civil de Strasbourg est lié à la faculté de médecine de l’université qu’il héberge dans ses murs. Le vieil hôpital datant du XVIIIe siècle était devenu bien insuffisant, malgré les aménagements réalisés avant 1870. Un premier agrandissement...