Du bourgeois...

Sous l'ancien, les droits civiques étaient subordonnés au statut de bourgeois de la ville de Strasbourg. Ce droit s'aquiérait par la naissance ou par achat.

Qu’est-ce que les Schwörbriefe ?

Les Schwörbriefe sont écrits sur parchemin, une peau de mouton préparée pour servir de support. La forme des lettres a été soignée par le greffier, l’initiale, un I particulièrement développé, prend la forme d’une enluminure.

La taille de chaque parchemin est considérable par rapport à la grande masse des chartes écrites à la même époque. Cela indique l’importance de ce document.

Chaque parchemin est scellé par une multitude de sceaux. Le premier à gauche, est celui de la ville. Utilisé à partir de 1201, il reste le même jusqu’à la Révolution. On y voit la Vierge, protectrice de la ville, siéger devant une cité et tenant l’Enfant Jésus sur ses genoux. De grande dimension (10 cm), il surpasse les autres sceaux qui appartiennent aux membres du conseil de la ville.

Ces sceaux, d’un diamètre de 3 cm, sont armoriés ; chaque empreinte porte un écu aux armes de la famille de son propriétaire, accompagné d’une inscription avec le nom du sigillant.

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Le Schwörtag

En 1262, la ville de Strasbourg se rend autonome de son seigneur l’évêque. Désormais, elle est ville libre d’Empire. En 1332, une révolution établit le pouvoir des artisans contre celui des nobles et des patriciens.

Au Moyen Âge, la plupart des décisions ou des promesses importantes donnent lieu à un serment qui a une valeur religieuse forte.

Les chartes de serment jouent le rôle de constitutions urbaines et traitent des modalités d’élection des représentants du corps politique. La communauté des habitants jouissant des droits politiques, les « bourgeois », se réunit pour prêter serment de respecter les dispositions contenues dans ces chartes ; cette cérémonie, tenue en janvier lors du Schwörtag, « le jour du serment », sert à refonder la communauté autour d’un texte solennel.

Une expression revient dans toutes les chartes : le gouvernement doit agir pour tous les bourgeois, riches ou pauvres, nobles ou non. Ainsi, les Schwörbriefe reflètent un rituel et une conception qui fonde l’unité de la cité.

Après la capitulation de 1681, les institutions de la ville continuent de fonctionner, mais soumises au contrôle du gouvernement royal représenté sur place par le préteur royal. La cérémonie du Schwörtag continue d’être tenue jusqu’en janvier 1789.

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Dans la presse

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