La vie politique

En 1911, l’octroi par l’empereur d’une constitution pour le Reichsland semble tourner la page de 1870. Désormais, l’Alsace-Lorraine est dotée d’institutions définitives avec un parlement régional composé de deux chambres et, surtout, le paragraphe de dictature, qui prévoyait que l’armée pourrait, en cas de troubles publics, mettre la région en état de guerre, a été supprimé dès 1902.
 
Plusieurs partis se partagent les suffrages des Alsaciens :
-le parti protestataire né en 1871 perd du terrain au profit de nouveaux courants
-le courant socialiste qui est fortement surveillé par les autorités. Les réunions publiques à Strasbourg même sont limitées. De ce fait, elles se tiennent à Kehl, dans le grand-duché de Bade.
-les centristes
-les libéraux
-les autonomistes qui revendiquent pour l’Alsace-Lorraine une place dans l’Empire égale à celle des autres États membres. La constitution de 1911 va dans ce sens, mais ne donne pas entière satisfaction.
-Un dernier courant reste foncièrement attaché à la France, courant dominé par l’abbé Wetterlé.
 
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