Un cadre urbain conquérant

La ville de Strasbourg présente plusieurs visages à la veille de la guerre.
 
Tout d’abord, la vieille ville que domine la cathédrale excite l’intérêt des touristes comme des artistes.
 
Depuis 1880, un nouveau plan d’urbanisme a dessiné les grands axes de la Ville nouvelle, la Neustadt. Celle-ci dessine un croissant depuis les ponts couverts jusqu’au canal de jonction. Cette ville nouvelle est organisée autour de grands axes : avenues de la Forêt-Noire et des Vosges, avenue de la Paix. L’axe impérial, entre le palais impérial et l’université, forme un ensemble de prestige qui donne à Strasbourg une allure de capitale.
 
La Grande Percée, menée à partir de 1910, ouvre une large rue à l’emplacement d’habitations vétustes où la tuberculose faisait des ravages. Un peu partout, de nouveaux immeubles s’élèvent : rue de la Mésange, rue des Grandes-Arcades, Grand-rue, rue des Juifs, place Kléber... et cassent l’image ancienne de la ville.