La réforme à Strasbourg

Les lieux de la Réforme à Strasbourg

La réforme à Strasbourg

Les idées de Martin Luther sont diff usées grâce à l’imprimerie.
Le plus ancien traité de Martin Luther édité par un atelier alsacien remonte à l’année 1523, mais déjà le curé de la paroisse de la cathédrale Matthieu Zell, s’appuie sur ses idées dans ses prêches. Il dit vouloir prêcher selon les Évangiles. Les habitants viennent l’écouter en nombre. Le Magistrat, dominé par la figure exceptionnelle de Jacques Sturm de Sturmeck, soutient rapidement le nouveau courant.
La plupart des réformateurs sont des moines ou des clercs qui se convertissent aux nouvelles idées, comme Martin Bucer, moine dominicain originaire de Wissembourg et qui devient rapidement le chef de file des réformateurs strasbourgeois.
Le passage à la Réforme est marqué par quelques décisions symboliques :
En 1523, les premières nonnes quittent leur couvent et retournent à la vie laïque.
En 1524, le curé de Saint-Thomas, Antoine Firn, se marie.
En 1529, le magistrat interdit la célébration de la messe en latin.
En 1531, le couvent des Dominicains est défi nitivement fermé.
Ce glissement rapide se heurte toutefois à des oppositions : certains clercs ne veulent pas changer de mode de vie, ni de manière de croire. Parmi les opposants les plus virulents, figure Thomas Murner. Celui-ci est moine franciscain, redoutable pamphlétaire ; il publie non seulement des traités en latin, mais aussi des textes polémiques en langue vulgaire, ce qui assure à ses idées une réelle audience : Von dem grossen Lutherischen Narren (Du grand fou luthérien, 1522), Ob der König von England ein Lügner sei oder der Luther » (Le roi d’Angleterre est-il un menteur ou bien est-ce Luther ? 1522).
A partir des années 1530, l’Empire se divise en deux camps politiques qui s’appuient sur des raisons religieuses pour se faire la guerre.

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