La symbolique des décors

Une entrée royale donnait lieu à la construction de nombreux décors éphémères et artificiels le long du parcours emprunté par le souverain.
 
P.Lardellier explique « Les architectures éphémères, qu’elles fussent de bois couvert de façades amovibles ou de toile peinte, étaient toujours surchargées d’inscriptions, recouvertes d’emblèmes érudits et sibyllins, de préceptes moraux. Elles constituaient un creuset artistique, carrefour de genres voyant s’entremêler la rhétorique, l’iconographie et un amalgame emblématique d’inspiration biblique, mythologique et ésotérique ».
 
Sur ces monuments éphémères figure en effet une symbolique adaptée à la personnalité reçue et au sens politique de sa venue. Pour la réception des dauphines, on insiste sur la paix diplomatique qui accompagne le mariage ; pour les souverains, le pouvoir militaire et la puissance souveraine sont mises en exergue.
 
Le dais est apparu au moyen âge au-dessus du Saint-Sacrement dans la procession de la Fête-Dieu.Il souligne le caractère sacré du souverain.
 
De nombreux monuments provisoires tirent leur inspiration de l’époque romaine. Les arcs de triomphe glorifiaient le général ou l’empereur victorieux qui défilait accompagné du butin et des prisonniers.
 
L’arc de triomphe donne une dimension victorieuse et prestigieuse à l’hôte accueilli.
L’arc de triomphe en bois érigé en 1744 au Faubourg de Saverne comporte des inscriptions qui soulignent les victoires militaires du roi, et des sculptures monumentales en ronde-bosse les vertus cardinales de Louis XV. Des tableaux complètent ce programme iconographique.