Les premières années de vie

Dans la troisième et dernière partie, l'exposition présente les enfants en nourrice, les crèches, l'éducation des mères et l'équipement des bébés.

Les enfants en nourrice

Les familles bourgeoises ont    massivement recourt à des nourrices et à des bonnes d’enfants dont certaines sont hautement qualifiées et entrent dans le cercle familial. À l’opposé, les enfants placés en nourrice à la campagne, connaissent une mortalité très importante, conséquence de conditions d’hygiènes déplorables.
Jusqu’au XXe siècle, les nourrices ne sont pas soumises à un contrôle, le choix de placer l’enfant étant essentiellement privé. En revanche, dans les familles bourgeoises, l’employeur veille, au moment du recrutement, à la moralité, à la religion et aux compétences des candidates.

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Centre infantile de la cité Georges-Risler, 1934. AVES, 6 OS.

Les crèches

Lorsque la mère travaille et n’a pas de solution familiale pour garder son enfant, il lui faut le confier à une gardienne rémunérée (ce qui n’est pas sans risque pour l’enfant) ou bien à une institution. L’importance croissante du travail des femmes au XIXe siècle suscite une initiative à la fois privée et publique : en 1846 est ouverte la première crèche à Strasbourg, seconde ville de France après Paris à prendre cette disposition.
Avant 1914, Strasbourg compte cinq crèches, toutes privées, dont la crèche Stenger-Bachmann. Elles n’accueillent que les enfants légitimes.
En juillet 1919 est créé l’Office municipal de la jeunesse. En 1925, la loi Roussel permet à l’autorité publique de surveiller les enfants placés en nourrice ou crèche, de contrôler les bureaux de nourrices et de lutter contre la mortalité infantile des enfants en nourrice. La surveillance des naissances illégitimes est également renforcée.
Dans l’entre-deux-guerres et surtout après 1945, le nombre des crèches, souvent des structures associatives, se multiplie.

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Séance de lange et de bain à l’école ménagère, photographies Lucien Blumer, vers 1930. AVES,8 Z 2705

L'éducation des mères

Les méthodes et les gestes liés à l’éducation se transmettent aux jeunes mamans essentiellement par les mères et grands-mères. Les médecins peinent à faire perdre les mauvaises habitudes.
Au long du XIXe siècle, on constate une multiplication des ouvrages à but pédagogique dont la production portée par le courant hygiéniste cherche à lutter contre la mortalité infantile et à produire de beaux enfants.
Vers 1900, les préoccupations natalistes des gouvernements, tant français qu’allemands, entraînent la création d’enseignements spécifiques à destination des futures mères.
Le 6 février 1914, la Ville de Strasbourg rend la fréquentation d’une école ménagère obligatoire. Des cours du soir sont organisés ainsi que des formations courtes.

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L'équipement des bébés

Longtemps emmaillotés de telle manière qu’ils ne puissent remuer les membres sous le prétexte de renforcer leur corps, les nourrissons ne sont libérés qu’au XIXe siècle des langes qui les emprisonnent.
La robe reste l’habit commun aux garçons comme aux filles jusqu’à l’âge de quatre ans environ et ce jusqu’après la Première Guerre mondiale.
Des tailleurs proposent alors des habits différenciés et on voit apparaître des produits manufacturés comme les landaus, les trotteurs, qui remplacent peu à peu les fabrications artisanales.

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