Bien naître à Strasbourg
une histoire de la petite enfance
Publications des Archives
Quand l’enfant paraît, il concentre toute l’attention de ses parents mais également de la cité. En effet, la naissance, facteur d’accroissement démographique et donc de richesse, intéresse la vie de la communauté qui l’enregistre, l’accueille par des rituels, lui consacre une législation spécifique, crée des institutions spécialisées. Strasbourg légifère dès le XVIe siècle sur celles qui doivent veiller aux accouchements, les sages-femmes. Au XVIIIe siècle, la ville est à la pointe de l’obstétrique européenne en créant la première école de sages femmes à l’initiative de Jean-Jacques Fried (1689-1769).Mais si de tous temps, les bébés sont considérés comme des êtres innocents qui ont besoin de la protection de la société, ils sont aussi longtemps perçus, au mieux comme des adultes miniatures à l’espérance de vie précaire, au pire comme de simples tubes digestifs. Le fatalisme prédomine alors face à l’importante mortalité des nourrissons, souvent due à une mauvaise hygiène et à une alimentation inappropriée.
2012
64 pages - 21 x 27 cm
12.50 €
Ajouter au panier