Découvrez le quotidien bouleversé des Strasbourgeois.es entre 1940 et 1944. 

 

À partir de mars 1936, avec la remilitarisation de la Rhénanie par l’armée allemande, une nouvelle guerre entre la France et l’Allemagne semble inévitable. Avec les accords de Munich signés le 30 septembre 1938, la Tchécoslovaquie est abandonnée par les démocraties occidentales (la France et le Royaume-Uni) à l’ambition d’Hitler. L’offensive allemande contre la Pologne, le 1er septembre 1939, entraîne la déclaration de guerre le 3 septembre 1939.

Après la « drôle de guerre », l’armée allemande envahit la France dont la défaite fulgurante entraîne la signature de l’armistice, le 22 juin 1940. L’Alsace et la Moselle sont annexées de fait par le IIIe Reich. Les Strasbourgeois.es revenus durant l’été 1940 se voient imposer un mot d’ordre : « Ein Volk, ein Reich, ein Führer. Befreite Elsässer danken dem Führer ! Heil Hitler ! » [Un peuple, un empire, un guide. Les Alsaciens libérés remercient le Führer.]. Pour les Nazis, l’Alsace est libérée par Hitler qui atteint son objectif de regrouper toutes les populations germaniques dans un empire,  censé durer mille ans.  

Mais que recouvre ce slogan ? Une réalité acceptée tant bien que mal ? Une adhésion franche et massive au nazisme ? Quelle résistance, quel réflexe de survie étaient-ils possibles ?

Le regard d’un artiste contemporain, Edouard Steegmann, permet d’aborder la mémoire collective de cette période douloureuse et encore très sensible, avec une distanciation suscitant la réflexion.

À travers une sélection d’une centaine de documents et objets, l’exposition vous propose des pistes pour découvrir le quotidien des Strasbourgeoises et des Strasbourgeois, bouleversé pendant quatre ans : il a fallu s’adapter aux conditions politiques, à l’idéologie nazie, mais aussi aux pénuries et au rationnement, aux bombardements, à l’enrôlement de force…