Expositions dans et hors la ville

En dehors des grands rendez-vous annuels comme la foire-exposition à partir de 1927, Strasbourg accueille régulièrement des expositions de taille et de nature diverses dans des salles à travers toute la ville.

De même, ville vitrine, Strasbourg participe comme exposant aux grandes expositions internationales, avant comme après la Première Guerre mondiale.

Les expositions d’art de la Maison d'art alsacienne et de la Société des amis des arts

Plusieurs sociétés organisent des expositions dédiées à l’art durant cette période.

Née du courant régionaliste florissant autour du cercle de Saint-Léonard, la Maison d’art alsacienne est créée sous la forme d’une association par Gustave Stoskopf en 1905. Elle occupe un local rue Brûlée, en face du portail de l’hôtel de ville. Ses visiteurs peuvent y admirer (et acheter) des tableaux ou des sculptures d’artistes alsaciens (tels Leo Schnug ou Louis-Philippe Kamm), mais aussi des meubles réalisés dans la tradition alsacienne. La vente des marqueteries de Charles Spindler assurent la pérennité de la structure.

La Société des amis des arts (dont la création remonte à 1832) propose des expositions temporaires, dans un esprit francophile affirmé : avant 1914, la Société organise une exposition de souvenirs militaires de la Grande Armée en 1903 ; elle est également à l’origine de l’exposition sur l’art contemporain français en 1907, accueillant Rodin et des artistes impressionnistes français. En 1908, elle présente une exposition d'art décoratif lorrain (l’École de Nancy est alors en pleine floraison) à Strasbourg. Dès l’été 1919, elle propose une exposition d’artistes alsaciens à l’hôtel de ville, et son activité n’a pas de cesse jusqu’en 1939. Elle patronne également la section consacrée à l’art en Alsace lors de l’exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes, à Paris en 1925.

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L’exposition d’art sacré

Dans le mouvement né de la tenue à Strasbourg du congrès national eucharistique en 1935, une grande exposition d’art sacré est organisée sous la direction du chanoine Joseph Walter, directeur de la bibliothèque humaniste de Sélestat. Elle est présentée au premier étage et dans l’escalier monumental du palais du Rhin.

Comme dans les expositions précédentes consacrées à la même thématique, les principales pièces anciennes du patrimoine alsacien sont réunies dans une muséographie sommaire : bustes, statues, tentures, pièces d’orfèvrerie… On y trouve également une section consacrée à l’art orthodoxe russe.

Mais cette exposition s’ouvre également aux artistes contemporains comme Bourdelle (qui réalise alors les sculptures du mémorial de l’Hartmannswillerkopf), René Kuder, Pierre Klein, Robert Gall ou encore Joseph Schaeffer de Cronenbourg. Les adeptes de l’art contemporain, encore peu reçu dans les églises alsaciennes, peuvent également apprécier des œuvres patronnées par la revue de l’Art sacré, éditée dès 1935 par Joseph Pichard avant d’être reprise par les pères Régamey et Couturier.

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Strasbourg et les expositions extérieures

La Ville de Strasbourg a largement participé à des expositions organisées tant en Europe qu’en Amérique. L’exposition universelle de Saint-Louis (États-Unis) en 1904, celle de Dresden sur les villes allemandes, jusqu’à l’exposition universelle de Paris en 1937, accueillent des stands qui mettent en valeur la modernité autant que l’histoire de la cité rhénane.

Ces expositions sont soit généralistes, soit thématiques. Dans tous les cas, Strasbourg trouve matière à développer un discours de propagande. Les promoteurs de la présence strasbourgeois sont soit des institutions régionales, soit des comités regroupant des représentants de la Ville, des industriels, des syndicats professionnels, la chambre de commerce et d’industrie...

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