L'armée

Avec Metz, Strasbourg est une des deux places fortes stratégiques allemandes sur la marche ouest de l’empire face à la France. C’est pourquoi la ville demeure une place de premier rang dont les fortifications sont étendues et renforcées par la construction d’une puissante ceinture de forts à partir de 1872 et la reconstruction de l’enceinte urbaine entre 1876 et 1883.
En liaison, avec la forteresse à Molsheim/Mutzig, Strasbourg doit permettre à l’armée allemande de barrer la plaine du Rhin d’est en ouest, en exploitant la position de la Bruche, ceci afin de stopper toute offensive française venant du sud par la trouée de Belfort.
Mais à partir de 1910, le rôle militaire de l’enceinte urbaine est remis en cause et l’ancien front sud de la ville, préservé après 1870, est démantelé pour permettre au centre-ville de s’étendre en direction du sud.
 
Les Strasbourgeois vivent ainsi au rythme des parades militaires et des mouvements de troupes à l’exercice en direction des terrains de manœuvre du Polygone ou de Cronenbourg. De nombreux commerçants, restaurateurs, photographes, vivent de l’important commerce que génèrent ces milliers de soldats, engagés ou simples appelés.
Mais les rapports entre civils et militaires peuvent aussi être source de conflits : nuisances provoquées par l’activité militaire, impunité des militaires en cas de délits, ingérences dans les projets de la Ville.

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