Les religions à Strasbourg

Quatre religions occupent le devant de la scène à Strasbourg. Elles se placent dans le cadre législatif hérité de l’époque napoléonienne et repris par l’Empire allemand.
  • Les catholiques sont les plus nombreux. A leur tête : Adolphe Fritzen, nommé à la mort prématurée de Pierre-Paul Stumpf l’Alsacien, en 1891. Originaire de Trèves, il se place exclusivement sur le plan pastoral, refusant toute position politique. Pour amadouer un clergé majoritairement francophile, le gouvernement allemand lui avait adjoint un auxiliaire, François Zorn de Bulach, natif d’Osthouse, mais aussi frère du secrétaire d’État à la tête de l’administration civile du Reichsland.
  • Les luthériens sont dirigés par le consistoire supérieur présidé par Friedrich Curtius, originaire de Prusse et époux d’une noble suisse. Les institutions protestantes autour de Saint-Thomas, avec le chapitre, les fondations, le gymnase forment un ensemble solide.
  • Les réformés, bien moins nombreux, sont présidés par le pasteur du Bouclier, Stricker.
  • Le consistoire israélite présidé par le Dr Schmoll, siège dans la nouvelle synagogue du quai Kléber, dont la construction nouvelle dans un style historicisant consacre la place de la communauté juive dans la société.
Les ordres religieux catholiques et les institutions caritatives et sociales rattachées aux institutions religieuses ont pignon sur rue : cliniques, asiles, écoles, sociétés d’entraide...
La ville est hérissée de clochers et de nouveaux lieux de culte sont construits dans les faubourgs, des églises provisoires (Saint-Arbogast à la Montagne-Verte) comme des églises de style moderne (Saint-Paul de Koenigshoffen).
De grands évènements sont organisés : le Katholikentag en 1905, le congrès du Gustav-Adolf-Verein.