Les écoles

Si les écoles antérieures à 1870 continuent d’être utilisées, celles construites après 1870 sont à la fois des temples du savoir et des lieux modernes : l’école supérieure de jeunes filles (lycée des Pontonniers) est remarquable par la qualité esthétique de ses façades, de même que l’école technique (lycée René-Cassin), l’école du Dragon de 1891 (lycée René-Cassin, quai Charles-Frey). L’école de filles Sainte-Madeleine (lycée Geiler), quant à elle, marque une nouvelle étape dans l’esthétique, de même que l’orphelinat reconstruit après l’incendie de la bâtisse médiévale en 1904. Mais dans tous les cas, ces bâtiments se distinguent par le soin apporté aux volumes des salles et des couloirs, et à la qualité du second œuvre.
 
Outre les écoles communales, les collèges (Realschule) et les lycées (Gymnasium) publics, la ville abrite des établissements privés confessionnels : le gymnase Jean-Sturm et le petit séminaire (act. Collège Saint-Etienne) ainsi que des institutions pour les filles : Doctrine chrétienne, Notre-Dame des Mineurs, école du Bon Pasteur (futur collège Lucie-Berger), sœurs de la Divine Providence...
 
Une particularité de l’enseignement à Strasbourg est de proposer des formations professionnelles nombreuses. La formation professionnelle est née d’un arrêté pris en 1898. Une école professionnelle est ouverte en 1900 et ne cesse d’être renforcée dans tous les corps de métier : boulangers, coiffeurs, imprimeurs, épiciers, tailleurs,...

En 1899, une école commerciale mixte est installée dans l’ancienne gare puis dans le grenier à blé place du Petit-Broglie. De 231 élèves en 1900 elle passe à 561 inscrits en 1909.
 
En 1907 est promulgué un arrêté portant création d’une école de formation continue (Fortbildungsschule). Cette école propose des cours de dessin technique, de ferronnerie, de serrurerie, de peinture décorative, de doreur... Elle se situe dans l’ancienne Académie. Des cours du soir en couture sont également proposés et connaissent un grand succès : de 1332 étudiantes en 1900, on passe à 3360 élèves en 1909. La ville prend également en charge une école agricole à partir de 1896, précédemment à Brumath.
 
L’école des arts décoratifs est installée dans un magnifique bâtiment décoré par le jeune Léon Elchinger. Elle forme de futurs artisans et artistes dont les productions sont révélées au public lors d’expositions annuelles.
 
Le conservatoire, enfin, est dirigé jusqu’en 1907 par Franz Stockhausen auquel succède Hans Pfitzner. Lié à l’orchestre, il est doté d’un nouveau statut en 1906.

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