Les bâtiments remarquables de Strasbourg
Le Moyen-âge classique
art de 500, à 1250
Naissance d'une ville libre.
Église Saint-Pierre-le-Jeune protestant
Les bâtiments remarquables de 801, à 1399
Magnifique église gothique, elle abrite des fresques, un cloître et un jubé
L’église protestante Saint-Pierre-le-Jeune a été édifiée à partir du XIe siècle pour y abriter un chapitre et une paroisse. L’édifice tel qu’il apparaît aujourd’hui a été magnifiquement restauré par Carl Schäfer entre 1898 et 1906. Cet architecte a notamment restitué un ensemble de peintures murales et veillé à la reconstitution du cloître.
Les parties romanes de la cathédrale
Les bâtiments remarquables en 1050
Le pilier du jugement dernier et l’horloge astronomique sont deux éléments emblématiques de l’édifice le plus célèbre de Strasbourg
Édifice identitaire de la ville comme de la région, la cathédrale de Strasbourg est célèbre pour la diversité de ses styles et la hauteur de sa flèche qui culmine à 142 m. Avec le pilier du jugement dernier, c’est l’art gothique qui fait irruption dans la vallée du Rhin vers 1240. Avec l’horloge astronomique, achevée en 1576 et restaurée en 1838, c’est le savoir mathématique, astrologique et mécanique des Strasbourgeois ainsi que la peinture de la Renaissance qui trouvent leur chef-d’œuvre.
Le monument est en partie entretenu grâce à la fondation de l’Œuvre Notre-Dame dont les archives, qui remontent à la fin du XIIIe siècle, sont conservées aux Archives de Strasbourg.
L'église Saint-Thomas
Les bâtiments remarquables de 1189, à 1190
Surnommée la « cathédrale protestante », elle abrite le mausolée de Maurice de Saxe par Pigalle
La puissante tour de l’église Saint-Thomas marque la présence de la plus ancienne église de Strasbourg après la cathédrale. Un chapitre collégial y a siégé jusqu’à la Réforme. Depuis le XVIe siècle, le convent ecclésiastique puis le consistoire supérieur de l’Église de la Confession d’Augsbourg et depuis peu l’union des Églises protestantes d’Alsace et de Lorraine siègent dans le bâtiment tout proche, sur le quai Saint-Thomas. Les archives de ces institutions sont déposées depuis 1908 aux Archives de Strasbourg.
On admire dans le chœur de l’église le mausolée du maréchal de Saxe, oeuvre du sculpteur Pigalle, ainsi qu’une remarquable série de monuments funéraires strasbourgeois. L’orgue dont le buffet date de sa construction par Silbermann, a été illustré par Albert Schweitzer.
Maison de l’œuvre Notre-Dame
Les bâtiments remarquables de 1200, à 1600
Admirable ensemble médiéval et renaissant, il abrite la fondation et le musée de l’œuvre notre dame
Depuis la fin du XIIIe siècle, la fondation de l’œuvre Notre-Dame veille à l’entretien de la cathédrale. Elle gère un patrimoine foncier dévolu à cet objectif. Le siège de la fondation est abrité dans un édifice médiéval (bombardé en 1944 puis reconstruit) doublé d’une magnifique aile de style Renaissance. L’ensemble abrite depuis 1934, outre les locaux de la Fondation, le musée de l’œuvre Notre-Dame.
Les archives de la Fondation sont conservées aux Archives de Strasbourg.
L'église Saint-Étienne
Les bâtiments remarquables en 1220
Vestige d’une abbaye romane qui connut bien des vicissitudes avant de devenir un collège
À l’extrémité Est de l’ancienne enceinte se dresse le chœur et le transept romans de l’église Saint-Étienne. Fondée par les ducs d’Alsace, l’abbaye abrite des chanoinesses nobles jusqu’au XVIIe siècle, puis un couvent de l’ordre de la Visitation. Après plusieurs affectations (théâtre, magasin de tabacs), les bâtiments sont rachetés par le diocèse qui y installe un collège. La nef de l’église et le massif occidental ont été détruits par un bombardement en 1944.
Ponts couverts
Les bâtiments remarquables en 1230
Défendre les canaux de l’Ill en direction de l’ouest
Les ponts couverts sont édifiés à partir de 1230 lors du 3e agrandissement de la ville. En effet, avec cet agrandissement, les nouvelles fortifications qui englobent à présent la Krutenau, enjambent l’Ill.
Il s’agit donc de fermer l’enceinte de la ville, la première en pierre, en amont de l’Ill, au point où la rivière se divise en quatre canaux distincts pour alimenter notamment les moulins de la ville.
Celle-ci fait ainsi ériger quatre tours de briques entre les canaux, le Maltzenturm au nord (détruit en 1869), le Heinrichsturm qui servait de prison, le Hans von Altheimturm et la tour des français qui servait de prison militaire aux XVIIIe et XIXe siècles.
Ces tours étaient reliées par des ponts en bois qui étaient eux-mêmes surmontés de galeries percées d’archères en direction de l’extérieur et couvertes d’une toiture vers 1300. Ce sont les galeries couvertes qui ont donné le nom de ponts couverts à cet ensemble fortifié.
Les tours des ponts couverts ont été classés monuments historiques en 1928.
Le Moyen-âge tardif
art de 1250, à 1500
Age d'or de la ville libre d'empire.
La cathédrale gothique
Les bâtiments remarquables de 1275, à 1439
Le chef d’œuvre de l’art gothique rhénan est bâti au cours de ces trois siècles
La nef achevée en 1275 est un chef-d’œuvre de l’art gothique dont les sept travées abritent un ensemble de vitraux exceptionnels. En 1277, l’évêque Conrad de Lichtenberg lance la construction du massif occidental qui atteint en 1399 le niveau de la plate-forme (à 66 m). La tour nord et la flèche sont achevées en 1439. Cet exploit de l’art ne doit pas faire oublier la finesse de la sculpture des trois portails ni celle, plus tourmentée, du portail Saint-Laurent.
Église Saint-Guillaume
Les bâtiments remarquables de 1298, à 1307
Elle est célèbre en raison des nombreux concerts qu’elle accueille, en particulier ceux du chœur Saint-Guillaume
Edifice gothique affecté au culte luthérien
Ancienne église qui accueillait la confrérie des Bateliers, l’église Saint-Guillaume présente un mobilier intérieur de très belle qualité : autel, chaire, boiseries. On y admire le double gisant des landgraves de Werde, un des chefs-d’œuvre de la sculpture rhénane du XIVe siècle. Depuis plus d’un siècle, le chœur de Saint-Guillaume se produit dans ce lieu exceptionnel.
Pfennigturm
Les bâtiments remarquables de 1321, à 1750
Le coffre fort de la ville
La tour aux Pfennigs, en allemand Pfennigturm, se dressait à l’angle de l’actuelle rue de la Mésange et de la place Kléber (appelée alors Barfüßerplatz). À cet emplacement se trouvait déjà une ancienne tour-porte, le Rindburgtor, probablement érigée au XIe siècle lors du premier agrandissement de la ville. Suite aux agrandissements ultérieurs de la cité au Moyen-âge, cette tour perd sa fonction défensive et finit par être rasée en 1321.
À sa place le magistrat, à présent contrôlé par les corporations d’artisans, fait ériger une imposante tour qui doit servir à conserver le trésor ainsi que les privilèges de la ville. Cette tour coffre-fort comportait trois étages dotés d’armoires fortes.
Parmi les trésors que renfermait la tour, il y avait notamment la "bulle d’or" de l’empereur Louis IV de 1328 et une corne de licorne de 7 m de long (en fait une corne de narval) achetée à Anvers en 1565 et qui était censée protéger la ville de la peste et d’autres maléfices. Mais surtout la tour abritait la grande bannière de la ville, représentant la vierge à l’enfant, richement brodée d’or et ornée de pierres précieuses.
En 1414, la tour est frappée par la foudre, elle est restaurée et surmontée d’un étage supplémentaire couronné d’une plateforme crénelée flanquée de quatre tourelles d’angles.
La tour est détruite au XVIIIe siècle et les trésors qu’elle renfermait sont transférés au Neubau. Certains d’entre eux, comme la grande bannière de Strasbourg, seront détruits durant la Révolution de 1789. Les Archives conservent dans la série VII, les documents de la trésorerie qui se trouvait au Pfennigturm.
Ancienne Douane
Les bâtiments remarquables en 1357
Le grand magasin du port médiéval
La ville, sous l’impulsion des bateliers, fait ériger en 1358 sur les quais du port médiéval sur l’Il, un Kaaufhüs, un grand magasin. Celui-ci devient le cœur du port par lequel vont transiter les marchandises jusqu’au XIXe siècle, date à laquelle le port est transféré hors les murs.
Cette "douane" a pour fonction de contrôler, de taxer et de stocker les marchandises et denrées qui entrent dans le port de la ville. Ce dernier est, au Moyen-âge le moteur du développement économique de la ville qui profite de l’important commerce sur le Rhin. Les bateliers strasbourgeois, organisés en corporation, contrôlent le trafic fluvial sur le fleuve de Strasbourg jusqu’à Mayence.
Le bâtiment servait également d’hôtel de change pour la monnaie.
Le bâtiment est incendié lors du bombardement des alliés en août 1944. L’édifice est reconstruit en 1956.
Jouxtant le bâtiment, deux grues construites au XIVe siècle permettaient jusqu’au XIXe siècle, date de leur démolition, de décharger les barges.
Istra, 15 rue des Juifs
Les bâtiments remarquables en 1400
Occupés autrefois par une imprimerie strasbourgeoise, ISTRA, les fouilles archéologiques révélèrent l’existence de magnifiques fresques et plafonds peints
Lors de travaux d’aménagement menés dans les années 1980, on découvrit dans cet immeuble un ensemble exceptionnel de peintures murales du XIVe siècle, cadre quotidien de la vie de cour dans un hôtel noble de la ville.
La Pfalz
Les bâtiments remarquables en 1400
Premier hôtel de ville strasbourgeois, l’édifice a disparu au XVIIe siècle
La puissante bourgeoisie de Strasbourg s’est dotée au XIVe siècle d’un hôtel de ville au centre de la ville, à proximité de la cathédrale : la Pfalz. Deux escaliers monumentaux permettaient d’accéder à la salle du conseil. Les archives ont été conservées dans différents locaux de cet imposant édifice détruit au XVIIe siècle. Le musée historique de Strasbourg en présente une maquette.
Le Guldenturm
Les bâtiments remarquables en 1476
La porte d’entrée du port médiéval
La tour d’or, en allemand Guldenturm, se dressait à l’angle de l’actuelle rue de Zurich et du quai des bateliers. Cette tour fut construite en 1476 sur le mur d’enceinte de 1312 datant du 3e agrandissement de la ville.
Située au débouché du Rheingiessen, à l’emplacement de l’actuelle rue de Zurich, cette tour contrôlait l’accès au port médiéval qui se trouvait sur l’Ill.
C’est par là qu’entrèrent en 1576 les Zurichois, venus en bateau depuis Zurich en une seule journée, avec une marmite de millet encore chaud pour démontrer à leurs alliés strasbourgeois, la rapidité de leur aide en cas de danger.
La tour est vendue aux enchères en 1776 et, faute d’entretien par ses propriétaires successifs, finie par être démolie en 1874.
La pharmacie du cerf
Les bâtiments remarquables en 1500
Longtemps la plus ancienne pharmacie de France, cet édifice Renaissance abrite d’admirables peintures murales
Situé 10 place de la Cathédrale, le rez-de-chaussée (actuelle Boutique culture) abritait depuis plusieurs générations une pharmacie qui a été ornée de peintures par l’artiste alsacien Leo Schnug. A l’étage, une salle a conservé d’exceptionnelles peintures murales moralisatrices du XVIe siècle illustrant un psaume de la Bible. Le site des Archives présente de nombreuses photos anciennes de l’édifice (fonds 1 FI et 8 Z Blumer).
La Renaissance
art de 1501, à 1681
Le siècle d'or
La grande boucherie
Les bâtiments remarquables en 1550
Un abattoir devenu musée historique
Les troupeaux d’animaux destinés à l’abattoir entraient en ville par l’actuelle rue d’Austerlitz et arrivaient à la boucherie par le pont du Corbeau. Cet édifice du XVIe siècle a fonctionné comme abattoir jusqu’au XIXe siècle. Il est actuellement affecté au musée historique de la ville. Le site des Archives permet de consulter de nombreux plans anciens et photographies de l’édifice.
Le Neubau
Les bâtiments remarquables en 1585
Second hôtel de ville strasbourgeois, ce magnifique édifice médiéval est depuis le XIXe siècle le siège de la chambre de commerce et d’industrie
La future place Gutenberg a été le centre politique et administratif de la ville jusqu’à la Révolution. Le besoin d’un édifice nouveau a amené les édiles à construire une nouvelle chancellerie au XVe siècle, puis le Neu Bau, qui a abrité par la suite les séances du conseil et des commissions de la ville. Le 21 juillet 1789, la populace envahit les bureaux et jette par les fenêtres les dossiers et registres, heureusement récupérés par la suite. Au XIXe siècle, l’édifice devient le siège de la chambre de commerce et d’industrie de Strasbourg.
La maison Kammerzell
Les bâtiments remarquables en 1589
Un des plus célèbres bâtiments et restaurants de Strasbourg
Cette imposante maison, manifeste du patriciat strasbourgeois commerçant du XVIe siècle, sise 16 place de la Cathédrale, a été élevée en 1589. Le décor sculpté et peint de la façade développe un discours moral. Les arcades du rez-de-chaussée abritaient des boutiques. L’édifice est propriété de la fondation de l’œuvre Notre-Dame donc les Archives de Strasbourg recèlent de nombreux dossiers concernant son entretien et sa gestion.
Le Style français
art de 1681, à 1789
L'influence de la cour...
Hôtel du Grand Doyenné
Les bâtiments remarquables de 1724, à 1731
Hôtel de Hesse-Darmstadt
Les bâtiments remarquables en 1730
Ce bel édifice du XVIIIe siècle abrite depuis 1806 l’hôtel de ville de Strasbourg
L’actuel hôtel de ville borde la promenade du Broglie. Il a été construit au XVIIIe siècle pour les landgraves de Hesse-Darmstadt qui succèdent aux comtes de Hanau-Lichtenberg. Ces princes allemands séjournaient volontiers dans la capitale alsacienne avant la Révolution. La Ville de Strasbourg y installe son hôtel de ville en 1806. Les salons du 1er étage ont conservé leurs riches décors et sont utilisés pour les cérémonies protocolaires, les services administratifs l’ayant quitté, sauf rares exceptions, en 1976 pour le centre administratif place de l’Etoile.
Palais Rohan
Les bâtiments remarquables de 1732, à 1742
Illustration de l’art français du 18e siècle à Strasbourg, il abrite plusieurs musées
Le palais construit par Robert de Cotte de 1732 à 1742 pour le cardinal Armand-Gaston de Rohan, évêque de Strasbourg, est un véritable manifeste de l’art français à Strasbourg. Confisqué à la Révolution, un temps hôtel de ville, il devient palais impérial puis royal, avant d’abriter les musées de la Ville.
Hôtel d’Andlau
Les bâtiments remarquables le 01/01/1732
Ce bel édifice du XVIIIe siècle est le siège du port autonome de Strasbourg
L’hôtel des nobles d’Andlau est construit au 25 rue de la Nuée-Bleue à partir de 1732. Cependant, l’architecte conserve plusieurs éléments de l’ancien édifice datant du XVIe siècle. La haute façade entièrement appareillée en grès rouge est ornée de deux oriels rectangulaires de tradition germanique, mais au décor classique.
Après avoir connu plusieurs affectations après la Révolution (dont le gouvernement militaire avant 1918), il abrite actuellement le siège du Port Autonome de Strasbourg.
Poêle du Miroir
Les bâtiments remarquables en 1747
Le siège d’une riche corporation
Situé entre la rue des Serruriers et la rue Gutenberg, le poêle de la corporation du Miroir qui regroupe les marchands de la ville, comporte deux parties, toutes deux de styles d’inspiration française.
Sur la rue des Serruriers, est édifiée en 1747 la partie la plus ancienne, de style rocaille, dessinée par l’architecte François-Pierre Pflug et achevée par Samuel Werner. Au premier étage se trouve la salle Mozart, salle dans laquelle le compositeur a joué en 1778.
La seconde partie, donnant sur la rue Gutenberg, est l’œuvre de Pierre-Michel d’Ixnard qui est chargé d’agrandir le poêle des marchands en 1782. Il réalise un bâtiment de style-néoclassique.
Le bâtiment abrite aux XIXe et XXe siècles le magasin de la famille Weiser qui se spécialise dans le commerce de vélos.
L’immeuble est endommagé lors du bombardement d’août 1944.
Les Archives conservent dans la série XI, Corporations, les archives de la corporation du Miroir.
Maison Spach, rue du Dôme
Les bâtiments remarquables en 1751
Hôtel de Deux-Ponts
Les bâtiments remarquables en 1754
Cet hôtel particulier du 18e siècle est le siège du gouvernement militaire de Strasbourg
La famille souveraine de Deux-Ponts, qui hérite de la couronne ducale de Bavière, achète en 1770 l’hôtel particulier construit par le préteur Gayot à partir de 1754, entre cour et jardin, en bordure de la promenade du Broglie. Le vestibule orné d’une peinture de Joseph Melling est un chef-d’œuvre de l’art classique. Depuis 1804, l’édifice abrite le gouvernement militaire de Strasbourg.
L'église Sainte-Aurélie
Les bâtiments remarquables de 1763, à 1765
Seule église protestante construite au XVIIIe siècle
L’ancienne église médiévale est détruite en 1762 (sauf la tour) et remplacée par une vaste salle à galerie, élevée entre 1763 et 1765. C’est la seule église protestante construite à Strasbourg au XVIIIe siècle, selon les principes chers à l’architecte Stengel. Le mobilier, en revanche, provient de l’ancienne église : chaire, autel, orgue (par André Silbermann, 1718).
L'Aubette
Les bâtiments remarquables de 1765, à 1778
Détruite lors du bombardement de 1870, l’Aubette est reconstruite dès 1875. Le ciné-bal y est installé et décoré par Sophie Taeuber et Jean Arp dans l’entre-deux-guerres.
On trouvera ci-dessous les principaux dossiers relatifs à l’Aubette gare d’après les services producteurs. Toutes les références sont signalées par la recherche en ligne.
L’Aubette avant 1870
Plans : 1 Pl 253-292 (ca 1765), 312 MW 151 (1852).
Architecture
264 W 120-126 : restauration (1967-1990)
154 MW 14 : classement comme monument historique et aménagements (1927-1929)
Police du bâtiment
727 W 63-70 : dossiers (1866-1992)
Plans (bâtiment après 1870)
907 W 92-93 : plans d’architecture (1870-1983)
979 W 68-69 : aménagement et restauration (1888-1928)
Service des affaires immobilières
97 MW 65 : négociations avec le Gouvernement militaire concernant l’utilisation du bâtiment : plans et transactions (1846-1873)
97 MW 66-72 : gestion du bâtiment en général (1873-1939)
97 MW 73 : acquisition de l’Aubette par la Ville (1919-1923)
97 MW 74-78 : plans et projets de transformation (1918-1940)
97 MW 79- 85 : locations de locaux (dont cinéma Kléber et Horn-Heitz) (1906-1941)
264 W 121-125 : affectation, location, restauration (1967-1990)
283 MW 189 : Aubette, Logement pour le major de place de Strasbourg (1829)
Direction de la culture
5 MW 104-109 : installation du conservatoire (1895-1925), transformation du bâtiment (1878-1939)
283 MW 533 : gestion du musée de peinture (1858-1863)
Conservatoire
599 MW 24-25, 49 : fourniture d’un orgue pour la grande salle (1877-1900), concerts (1888-1925).
Le XIXe siècle français
art de 1800, à 1870
Les styles se suivent tout comme les régimes politiques
Opéra
Les bâtiments remarquables en 1821
Derrière sa façade à colonnes ioniques, il accueille les représentations de l’Opéra national du Rhin
Fermant la perspective de la place Broglie, le théâtre du XVIIIe siècle brûle en 1800. Il faut attendre 1821 pour que le péristyle à six colonnes soit enfin achevé. Un imposant escalier le précède. Les statues des muses, réalisées par Landolin Ohmacht (1760-1834) le couronnent.
En 1880, la façade arrière est dotée d’une extension en hémicycle tournée vers la nouvelle place impériale.
Les écoles communales
Les bâtiments remarquables de 1843, à 1869
Les premiers édifices dédiés à l’enseignement primaire apparaissent au milieu du 19e siècle
À Strasbourg, jusqu’au milieu du XIXe siècle, les écoles étaient confessionnelles. Elles fonctionnaient dans des locaux divers plus ou moins adaptés à l’accueil des élèves. La loi de 1833 qui ordonne aux communes d’ouvrir des écoles primaires provoque les premières écoles publiques de Strasbourg.
La première école, l’école Sainte-Aurélie, est construite entre 1843 et 1846, sur un terrain mis à disposition par la paroisse protestante Sainte-Aurélie. L’architecte Félix Fries conçoit un bâtiment accueillant les salles de classe, une salle d’asile, les logements des instituteurs. Les ouvertures sont réduites ; les façades du bâtiment sont austères. De par son aspect, le bâtiment ne témoigne pas spécifiquement de sa fonction. Il est modifié par la suite.
Jean-Geoffroy Conrath, qui succède à Fries, construit différentes écoles dans les faubourgs et le centre de la ville : les écoles du Neuhof (1861, 1867), l'école du Finkwiller (1864), l'école Sainte-Madeleine (1869), dont les façades de style classique sont pourvues de larges baies sur trois niveaux.
Ancienne gare
Les bâtiments remarquables en 1852
La première gare de Strasbourg est inaugurée en 1852 intra-muros. Désaffectée en 1883, elle est démolie en 1970 pour faire place au centre commercial des Halles.
Les sources
On trouvera ci-dessous les principaux dossiers relatifs à l’ancienne gare d’après les services producteurs. Toutes les références sont signalées par la recherche en ligne.
Service de l’architecture
Les cotes 153 MW 467-468, 543 et 545 couvrent les dossiers relatifs à l’entretien de l’édifice (1868-1878 et 1903-1944), à compléter par les cotes 162 MW 24-25 et 90 (1945-1961).
Des plans dressés en 1912-1948 sont disponibles sous la cote 843 W 65.
Service des domaines et gestion du patrimoine municipal
De nombreux dossiers traitent de l’édifice après sa réaffectation : 97 MW 169-180 (1879-1939). On notera l’affectation de l’édifice comme cuisine de guerre en 1917-1919.
Les contrats de location passés avec différents commerçants et brasseries sont conservés sous la cote 105 MW 11-19, 143, 156 (1903-1955).
Service des affaires immobilières
96 MW 328-332 : baux expirés des entreprises installées dans l’ancienne gare (1872-1937).
Division II – commerce et industrie
47 MW 247 : dégâts causés par les troupes cantonnées dans l’ancienne gare (1914-1918).
Direction de la Culture
Le dossier 8 MW 312-314 traite de l’installation de la bibliothèque populaire dans une partie de l’ancienne gare (1945-1965).
La chapelle des Sœurs de la Charité
Les bâtiments remarquables en 1855
L’un des premiers bâtiments néo-gothiques d’Alsace
La chapelle des Sœurs de la Charité, rue de la Toussaint, est l’un des premiers édifices néo-gothiques élevés en Alsace, à proximité de l’ancien oratoire de la Toussaint fondé par la famille de Müllenheim au XIVe siècle et démoli à la Révolution.
Les plans sont signés par Eugène Petiti qui s’inspire de la Sainte-Chapelle. Les verrières (en partie restaurées après l’orage de grêle de 1958) forment un ensemble qui s’inspire du style médiéval. L’ameublement, livré par l’orfèvre Bachelet (sur les dessins de Viollet-le-Duc) a été en partie démonté.
Ancienne faculté de médecine
Les bâtiments remarquables en 1866
Ephémère faculté, le 8 place de l’hôpital est surtout connu pour avoir abrité la Bibliothèque et les Archives municipales
Élevé en 1866 en face de l’entrée des Hospices civils, le bâtiment de la faculté de médecine est affecté en 1889 aux Archives municipales et à la Bibliothèque municipale de Strasbourg. Celle-ci quitte les lieux en 1975, les Archives y demeurant jusqu’en 2004. L’édifice abritera ensuite le secrétariat général de l’Ecole nationale d’administration, avant de devenir une pépinière d’entreprises !
Ce bâtiment est construit sur un plan en triangle, la pointe arrière étant doté d’une rotonde qui abritait l’amphithéâtre. Les corps destinés à la dissection étaient préparés dans une salle à proximité. Il est un des rares exemples de l’architecture du Second Empire français à Strasbourg
Les casernes
Les bâtiments remarquables de 1871, à 1918
Strasbourg, principale place forte du XVe corps d’armée allemand
Après 1870, la ville de Strasbourg devient la principale place forte et ville de garnison du XVe corps d’armée allemand qui est stationné en basse Alsace. La ville accueille pas moins de 15 000 hommes soit près de 8% de sa population en 1914.
Les casernes aux quatre coins de la ville
Le nombre important de troupes stationnées à Strasbourg demande la construction de nouvelles casernes, les quartiers hérités des français s’avérant insuffisant.
Les casernes sont réparties dans tous les quartiers de la ville. Le complexe le plus important s’étend de la Krutenau, avec l’arsenal, jusqu’au à la Citadelle qui est progressivement démantelée pour laisser place à de nouvelles constructions. D’anciennes casernes françaises, comme le quartier Austerlitz, sont conservées, d’autres, comme l’ancien couvent Sainte-Marguerite, sont reconstruits. Enfin, l’Armée fait ériger de vastes ensembles dans les nouveaux quartiers de la Neustadt comme la caserne Manteuffel, aujourd’hui quartier Stirn, qui remplace la Caserne de la Finkmatt détruite lors du siège de 1870.
En 1910, la Ville fait construire, sur les plans de l’architecte Édouard Schimpf, la nouvelle caserne d’artillerie en face du terrain de manœuvre du Polygone. En effet, la Ville souhaite l’échanger avec la vieille caserne Austerlitz qui est démolie pour laisser place au quartier suisse.
La Neustadt
art de 1871, à 1960
Naissance d'une ville nouvelle.
Université
Les bâtiments remarquables de 1872, à 1884
Une université modèle
Immédiatement après l’annexion de Strasbourg par l’empire de Guillaume 1er, les nouvelles autorités, sous l’égide de Franz von Roggenbach, décident de fonder dès 1872 l’Université Empereur Guillaume, héritière de la haute école de Jean-Sturm.
Après avoir été installée provisoirement dans des locaux préexistants, notamment au Palais Rohan, l’Université peut occuper les bâtiments du nouveau campus situé devant l’ancienne porte des pêcheurs.
Un ensemble d’instituts scientifiques (physique, chimie, botanique, sismologie, observatoire astronomique...) entourent un vaste parc qui se termine à l’est par le jardin botanique de l’université. Plusieurs de ces instituts ainsi que le jardin botanique sont l’œuvre d’Hermann Eggert, architecte de l’université de 1875 à 1889.
Bâtiment principal, le Kollengiegebaude "bâtiment des collèges", renommé après 1918 Palais universitaire, ferme le complexe vers l’ouest en direction du palais impérial. Ce bâtiment est l’œuvre de l’architecte de Karlsruhe, Otto Warth et a été construit de 1879 à 1884.
L’ensemble des bâtiments de l’Université est influencé par les modèles architecturaux de la renaissance italienne notamment florentine pour le Palais universitaire.
Les fortifications impériales allemandes
Les bâtiments remarquables de 1872, à 1916
Suite au siège de 1870, l’armée allemande repense complètement les fortifications de Strasbourg qui atteignent leur apogée entre 1914 et 1916
De nouvelles fortifications pour Strasbourg
Les fortifications héritées de Specklin et de Vauban ont prouvé leur obsolescence durant le siège de 1870. Le front nord-ouest autour de la porte de Pierre ainsi que la citadelle ont subit de lourdes destructions. Il semble clair que les nouvelles défenses de la ville doivent reposer sur une ceinture d’ouvrages détachés, placés à une distance de 7 km en avant du rempart, les forts. Une ceinture de 14 forts est ainsi construite tout autour de la ville entre 1872 et 1882, elle est complétée à partir de 1887 par cinq ouvrages supplémentaires dits intermédiaires et plus d’une centaine d’abris.
La ceinture des forts une fois opérationnelle, les autorités militaires autorisent le démantèlement de la vielle enceinte. En effet, le projet d’extension urbaine nécessite le dérasement du vieux rempart, hormis le fort sud qui est conservé jusqu’en 1910. La nouvelle enceinte est mise en chantier à partir de 1876 et suit les concepts de la "nouvelle manière prussienne". Elle se compose d’une succession de bastions en terre portant des positions d’artillerie et est percée de portes monumentales pour le trafic routier et piéton ainsi que de deux tunnels pour le trafic ferroviaire. Des cavaliers, casernes à l’épreuve des bombes d’un ou deux étages, prennent place dans le rempart ainsi que des magasins à poudre et des laboratoires d’artillerie. Cette enceinte est une des dernières de ce type construite en Europe.
Véritable corset pour le développement de la ville, une grande partie de l’enceinte est dérasée au lendemain de la Première Guerre mondiale.
Allée de la Robertsau
Les bâtiments remarquables de 1874, à 1880
L’allée des hôtels particuliers
L’Allée de la Robertsau, qui part de la place Sébastien Brant en direction du canal de la Marne au Rhin, concentre un ensemble exceptionnel de villas et d’hôtels particuliers mêlant différents styles historicisants.
En effet, cette voie menant en direction de la promenade le Nôtre et du jardin de l’Orangerie, a rapidement attiré les maitres d’œuvre aisés de la Neustadt. C’est pourquoi cette rue est une des premières du nouveau quartier à être bordée de constructions, d’abord des villas puis des immeubles de plusieurs étages.
Nombre de ces demeures de qualité sont aujourd’hui occupées par des représentations officielles de pays auprès du Conseil de l'Europe ou du parlement européen.
La place de la République
Les bâtiments remarquables de 1876, à 1911
La place emblématique de la « Neustadt », célèbre pour ses magnolias, ses imposants édifices officiels et un monument aux morts atypique
La place impériale crée une jonction entre la ville ancienne et la ville nouvelle dessinée après 1870. Cette place de prestige est bordée par de grands bâtiments officiels, élevés entre 1883 et 1912 : le palais impérial (appelé palais du Rhin après 1918, 1883-1888), la bibliothèque universitaire (1889-1895), le Landesausschuss (Parlement régional, 1886-1892 - devenu le TNS), les ministères (1899-1902 et 1907-1911). Chaque édifice a son propre style.
La place accueille depuis 1936 en son centre le monument aux morts de Strasbourg, œuvre de Léon-Ernest Drivier. Lui répond le palais universitaire, à l’extrémité de l’avenue de la Liberté.
Gare centrale
Les bâtiments remarquables le 15/08/1883
La nouvelle porte d’entrée de la ville
Après 1870, les autorités allemandes décident de remplacer la gare de tête française, jugée trop exigüe, construite en 1852 sur le quai Kléber. La Reichsbahn choisit d’édifier la nouvelle gare à l’emplacement de l’ancien front nord-ouest des fortifications et en bordure du faubourg de Saverne.
La nouvelle gare est construite sur les plans de l’architecte berlinois Johann Eduard Jacobsthal. Ce dernier s’inspire de l’architecture de la renaissance italienne. La nouvelle gare est inaugurée le 15 août 1883.
La gare ainsi que la halle métallique couvrant les quais sont classées au titre des monuments historiques en 1984.
Le môle Seegmuller
Les bâtiments remarquables de 1892, à 1945
Du port de la porte des Bouchers aux Deux-Rives
Dans les années 1880, le vieux port de Strasbourg autour de la Grande-île n’est plus adapté à l’accroissement de l’activité portuaire. La municipalité décide donc de le déplacer hors les murs et de l’installer tout d’abord dans un nouveau bassin creusé en 1880-1882 au sud de l’hôpital-civil. Mais rapidement ce port s’avère trop petit et la municipalité souhaite construire un nouveau port plus grand au débouché de la porte de Bouchers.
Après de longues tractations avec l’Armée allemande et grâce à une intervention de Guillaume II, le port de la porte des Bouchers est finalement creusé en 1892. En 1918, il est rebaptisé port d’Austerlitz.
À l’origine, le bassin s’ouvrait sur le bassin Dusuzeau en direction de l’est. Mais suite à un projet de création d’une rue, reliant le centre-ville au Neudorf, dans les années 1930 l’accès au bassin est retourné en direction de l’ouest.
Le môle est alors occupé par un ensemble hétéroclite de bâtiments portuaires en bois et en briques, qu’occupe déjà pour partie la société d’armement Seegmuller. En 1930, un incendie ravage ces bâtiments. Ils sont remplacés à partir de 1935 par trois imposantes constructions en béton armé qui servent d’entrepôts et de silos à grains.
La société Seegmuller continue à exploiter le site comme entrepôts routiers jusque dans le années 1990. À partir des années 2000, la friche industrielle de l’ancien port d’Austerlitz est progressivement urbanisé et les bâtiments du môle Seegmuller reconvertis.
En 2000, ouvre au sud du môle le cinéma UGC Ciné Cité. De 2006 à 2008, le bâtiment ouest du môle est reconverti pour devenir la Médiathèque André Malraux de la Communauté urbaine de Strasbourg. La même année, ouvre sur la rive sud du bassin Austerlitz le centre commercial Rive-étoile qui comporte également 4 immeubles de logements. En 2013 débute le chantier Dock’s qui opère la reconversion du bâtiment est du Môle. Enfin en 2014 est lancé le chantier de la future Maison universitaire internationale qui exploite l’ancien silo à grains central.
La première centrale électrique
Les bâtiments remarquables en 1894
La première centrale électrique est construite en 1894 sur l’actuelle rue Gustave-Adolphe-Hirn.
On trouvera ci-dessous les principaux dossiers sur le sujet. Toutes les références sont signalées par la recherche en ligne.
Le recours aux comptes-rendus administratifs est indispensable pour suivre l’évolution du réseau et des installations gérées par Électricité de Strasbourg, société d’économie mixte. Les archives de cette dernière sont conservées par la société.
Plans des bâtiments
979 W 27 : plans de la centrale construite en 1894.
Plan du réseau
317 MW 1 : plan du réseau en 1894, plans des machines et installations techniques.
Dossiers de la division II
La société d’électricité étant une société d’économie mixte, elle était contrôlée par la division II. De nombreux dossiers sont conservés dans les sous-séries 40 MW (1894-1945), 51 MW (après 1943) et 57 MW-69 MW (1945-1960).
Deux publications sont cotées 40 MW 304 et 305 :
- MÜLLER (O. v.), Projekt einer elektrischen Centrale für die Stadt Strassburg…, Strasbourg, 1893, imp., plans.
- MÜLLER (O. v.), Beschreibung und Darstellung elektrischer Werke…, s. l., 1898 ?, ill.
Bibliographie
- LORENTZ (Claude), 100 ans d'énergie : Histoire de l'Électricité de Strasbourg, Strasbourg, 2000.
- JANTON (Camille), L'électricité de Strasbourg pendant l'entre-deux-guerres, mémoire de maîtrise, Strasbourg, 1991.
Palais des fêtes
Les bâtiments remarquables de 1900, à 1903
La plus grande salle de concert de la ville jusqu’en 1973
Le Strassburger Männer-Gesangverein, l’association de chanteurs masculins de Strasbourg fait ériger, de 1900 à 1903, entre la rue Sellénick, la rue de Phalsbourg et le boulevard Clemenceau, le Sängerhaus, rebaptisé après 1918 "Palais des fêtes".
Le bâtiment est l’œuvre des architectes Müller et Kuder qui font usage du béton armé, ce qui constitue un des premiers exemples de cette technique de construction à Strasbourg. Les façades se caractérisent par un mélange éclectique d’éléments d’influence néo-gothique, renaissance mais aussi Jugendstihl, art nouveau.
Le bâtiment comporte une salle de concert de style néo-baroque de 1 800 places dotée de loges et de mezzanines ainsi qu’un restaurant d’influence Jugendstihl de 200 places.
La salle de concert est transformée en 1935 et le décor néo-baroque supprimé au profit d’une décoration art-déco épurée. Seul subsiste de la décoration originelle l’orgue monumental.
Le palais des fêtes est inscrit sur la liste des monuments historiques depuis 2007.
Cité Spach
Les bâtiments remarquables en 1901
La cité Spach se situe entre la rue Edel et la rue de Flandre, dans le quartier de l’Esplanade
Elle est née d’une initiative privée : Frédéric-Gustave Spach (1809-1895), secrétaire général de la mairie pendant 40 ans, fait don, à sa mort, d’un million de marks à la Ville, sous la forme d’une fondation destinée à secourir les anciens employés municipaux nécessiteux. Une partie de la somme est utilisée pour la construction de 101 logements sociaux, édifiés en 1901 selon les principes d’hygiène alors en vogue.
Sources
Police du bâtiment, plans
843 W 602 – 605 (1899-1907) : plans
907 W 111-113 (1899-1988) : plans
853 W 115 (1901-1939) : dossier de la police du bâtiment
954 W 398-399 (1901-1994) : dossiers de la police du bâtiment
229 W 56-59 : plans et photographies prises lors de la rénovation, 1979-1991
Dossiers administratifs
153 MW 537 : Cité Spach, construction de logements ouvriers : notes, procès-verbaux, correspondance, rapports, liste, imprimés, devis, 1899-1918
97 MW 378-388 : gestion des logements de la cité Spach (1898-1939)
99 MW 131-151 : gestion de la fondation (1851-1948)
Bibliographie
POTTECHER (Marie), "Une cité dans la Neustadt : la cité Spach", dans : L’urbanisme à Strasbourg au XXe siècle. Actes des conférences organisées dans le cadre du 100e anniversaire de la cité-jardin du Stockfeld, Strasbourg, 2010, p. 6-15.
Maison égyptienne
Les bâtiments remarquables en 1905
Une synthèse entre l’art nouveau et l’Égypte antique
La maison située au 10 rue Rapp, construite en 1905, est un manifeste de l’éclectisme historicisant. En effet, cet immeuble mélange les formes de l’art nouveau alors en vogue à des figures inspirées de l’Égypte antique.
L’édifice a été commandé par Robert Goeres, tailleur installé à cette adresse. Il a été construit sur les plans de l’architecte autodidacte Franz Scheyder.
Cet immeuble est atypique dans les créations Jugendstihl, l’art nouveau allemand, de la ville. L’immeuble dénote non-seulement par le mélange des formes et des styles mais aussi par la polychromie de son décor.
Cité jardin du Stockfeld
Les bâtiments remarquables du 01/12/1909, au 31/12/1912
Un habitat sain et hygiénique pour les délogés de la Grande Percée
Le projet de la Grand Percée, dont un des buts affichés est d’assainir le vieux centre de la ville, demandait la démolition de 135 immeubles vétustes. Ces logements étaient alors occupés en grande majorité par une population ouvrière, locataires pour la plupart.
Pour mener son projet à bien, la Municipalité devait donc au préalable procéder au relogement des 460 familles touchées par ces démolitions.
Émerge alors le projet de faire construire à 6 km au sud de la ville, au Stockfeld, un faubourg-jardin selon les principes hygiénistes alors en vogue. Ce type d’habitat devait permettre d’améliorer les conditions de vie de ces relogés et aussi la santé de populations souvent défavorisées.
La maîtrise d´ouvrage est confiée à la coopérative d´habitat locatif Gemeinnützige Baugenossenschaft Straßburg qui lance en 1909 un concours d’architecte pour sa future cité-jardin. L’architecte de la Ville et proche du mouvement du Heimatschutz, Édouard Schimpf remporte le premier prix. Le budget de l’opération est estimé à 2 millions de Reichsmarks.
Le plan définitif est adopté le 1er décembre 1909 mais seul 12 hectares sur les 24 prévus sont achetés par la coopérative et mis en chantier. Schimpf doit alors revoir son projet et augmenter la densité de logements pour réaliser le nombre souhaité. Ernst Zimmerlé prend la suite d’Édouard Schimpf démissionnaire.
En janvier 1911, les premiers habitants emménagent. Fin 1912, les 457 logements prévus sont terminés et le quartier compte déjà 2 604 habitants. 85% des habitants délogés par la Grande Percée se sont installés au Stockfeld même si certaines familles repartirent rapidement vers le centre-ville. Les habitants de cette nouvelle cité reçurent le sobriquet "d’indiens du Stockfeld"
La cité-jardin est agrandit dans les années 1930 par la construction de la cité Alexandre Ribot dans le cadre d’un programme d’accession à la propriété au profit des classes ouvrières.
Magmod (Galeries Lafayette)
Les bâtiments remarquables de 1912, au 31/07/1913
Le premier grand magasin de Strasbourg
La Grande Percée, lancée par le maire Rudolf Schwander, permet enfin à la ville de disposer d’une large artère commerçante au cœur même de la vieille ville. En effet, la ville, où régnait le commerce de détail, manquait cruellement de surfaces commerciales d’ampleur.
Dans le virage de la nouvelle voie, à l’angle avec la place Kléber, les édiles projettent un grand magasin, à l’instar de ceux existants dans les grandes capitales européennes. La Société parisienne des Magasins modernes, fondée par une famille d’émigrants alsaciens, se porte candidate pour la construction d’un grand magasin, le Kaufhaus Modern et lance un concours d’architectes pour son magasin strasbourgeois. La Ville s’implique également financièrement dans ce concours.
Les architectes strasbourgeois Berninger et Kraft remportent le premier prix et construisent, en 1912-1913, un imposant bâtiment à la façade de grès telle que voulue par la commission des façades présidée par l’architecte de la ville Fritz Beblo. Ce dernier, à l’instar des autres projets de la Grande Percée, amende le projet de Berninger et Kraft afin qu’il adopte les grande lignes directrices fixées par la commission. Il rejette notamment l’idée d’un dôme central imitant celui de la Samaritaine de Paris.
La façade finalement validée par la commission est d’influence Art Nouveau et adopte les codes des grands édifices commerciaux de la période.
Lorsque la guerre éclate en 1914, le magasin est inachevé et sert de grenier à blé. Après 1918 et le retour à la France, il devient Magmod. Entre 1940 et 1944, les autorités allemandes le rebaptisent Kaufhaus Union. Il reprend son nom français de Magmod en 1945, puis Nouvelles Galeries avant de prendre son nom actuel de Galeries Lafayette.
Cité Ungemach
Les bâtiments remarquables de 1920, à 1923
Cette remarquable cité-jardin est gérée par la Ville de Strasbourg
La cité Ungemach est née d’une initiative de l’industriel Léon Ungemach. Elle se situe en bordure du champ de foire du Wacken et du quartier du Tivoli. Cette cité-jardin fondée en 1920 est destinée à de jeunes ménages en charge d’enfants. Conçues par l'architecte Sorg, les constructions sont inaugurées à partir de 1923. La gestion est assurée par la Ville par le biais d’une fondation.
- Police du bâtiment, plans
- 843 W 606-615 : 471 plans
- 907 W 119-155 : plans
- 694 W 4-20 : dossiers de la police du bâtiment
les bains populaires de la Robertsau
Les bâtiments remarquables de 1929, à 1935
Situés 2 rue Mélanie à la Robertsau et œuvre de Paul Dopff, ils abritent aujourd’hui la médiathèque de la Robertsau
On trouvera ci-dessous les principaux dossiers. Toutes les références sont signalées par la recherche en ligne.
Sur les bains publics en général (fonctionnement des services), on se reportera notamment à la sous-série 38 MW (1841-1941).
Architecture de l’établissement de bains
979 W 61 (1929-1935) : 33 plans.
271 W 2 (1930) : 7 plans.
1172 W 17 (1931) : plans.
Transformation en bibliothèque
904 W 62-63 (1984-1986) : plans.
271 W 3 (1984) : esquisses pour l'aménagement en bibliothèque.
896 W 196-203 (1978-1989) : dossiers de la direction de la culture, permis de construire, contrôles techniques.
Cité ouvrière Risler (Aristide-Briand)
Les bâtiments remarquables de 1931, à 1933
Une cité ouvrière modèle
La municipalité poursuit, sous la conduite de Jacques Peirotes, sa politique sociale ambitieuse de construction de cités ouvrières commencée avant la Première Guerre mondiale.
La construction de celles-ci est confiée à l’Office d’habitation à bon marché, ancêtre de CUS-habitat. Cet organisme lance dans les années 1920-1930 de vastes programmes de construction destinés à la location.
La cité Georges Risler, construite de 1931 à 1933 avenue Aristide Briand, sur les plans de l’architecte de la Ville Paul Dopff, est le plus important ensemble de ce type avec 353 logements à bon marché et 256 appartements à loyers moyens soit un total de 600 logements.
Outre les logements modernes, la cité dispose également d’équipements collectifs comme une crèche pour les bébés de 6 semaines à 3 ans et une garderie d’enfants pour les enfants de 3 à 6 ans, qui permet aux femmes d’aller travailler. La cité dispose également d’un établissement de bains doté de 14 cabines de bain et 10 cabines de douche pour les résidents n’ayant pas de salle de bain.
Dans les cours, à l’arrière des immeubles, sont aménagés des jardins et des aires de jeux.
Le banc d'essai de l'usine Junkers
Les bâtiments remarquables en 1942
Un vestige de l’effort de guerre allemand lors de la Seconde Guerre mondiale.
Durant la Seconde Guerre mondiale, les autorités allemandes réquisitionnent l’usine automobile d’Émile Mathis à la Meinau. Elle est affectée à la firme Junkers qui fabrique des avions pour la Luftwaffe, l’aviation militaire allemande.
Celle-ci projette de faire construire deux ensembles de bancs d’essai, des Prüfstände, pour tester les moteurs d’avions de chasse et de bombardiers. Il s’agit d’imposants bâtiments en briques dotés de tours de 12 mètres de haut qui permettent d’insonoriser les bancs d’essais, grâce à des briques creuses, et de garantir une bonne ventilation des gaz d’échappement.
La construction des deux ensembles est confiée à Herbert Rimpl. Mais seul le premier (Werk M) est achevé. Il résiste aux bombardements de mai et d’aout 1944. Après guerre, il est encore utilisé par l’Arsenal de l’Aéronautique jusqu’en 1951.
Le site est aujourd’hui utilisé par un loueur d’engins de travaux publics.
Le bâtiment a été inscrit en 1993 sur l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.
Les Archives conservent dans la série 231 MW un ensemble de dossiers relatifs à la construction de cette usine.
La Modernité
art de 1945, à 2015
Une ville en perpétuelle mutation
Tour Valentin-Sorg
Les bâtiments remarquables en 1946
L’un des premiers immeubles de grande hauteur strasbourgeois d’après-guerre
La tour Valentin-Sorg, qui domine la place de l’Homme-de-Fer, est l’un des premiers édifices de hauteur (48 m) élevés à Strasbourg après 1945, sur un ilot détruit par un bombardement. Les plans sont de Charles Gustave Stoskopf, Walter Oehler et Alfred Fleischmann. Sa construction a utilisé des éléments préfabriqués. Le dernier étage a accueilli le restaurant Valentin-Sorg qui a donné son nom à l’édifice.
Quartier Rotterdam
Les bâtiments remarquables de 1951, à 1953
Une cité expérimentale des années 1950
Après 1945, un ambitieux programme de mille logements est lancé par le ministère de la reconstruction et de l’urbanisme. À Strasbourg, la cité expérimentale Rotterdam élevée entre 1951 et 1953 sur les plans de Jean Dubouisson et Eugène Baudoin, accueille 2 000 habitants pour 800 logements répartis entre plusieurs corps d’immeubles de hauteurs différentes. Une école et un parc sont intégrés dans la cité qui est présentée, lors de son inauguration, comme un exemple de l’urbanisme contemporain. Les Archives en conservent le permis de construire dans le fonds 882 W de la Police du Bâtiment.
Quartier de Hautepierre
Les bâtiments remarquables de 1967, à 1984
Symbole de l’urbanisme des années 1970, il présente un original plan en mailles, qui portent des prénoms féminins
La croissance démographique oblige la municipalité à lancer des programmes de construction de nouveaux quartiers autour de la ville ancienne. Le quartier de Hautepierre est édifié entre 1967 et 1984, sur un plan original en mailles : huit ont été réalisées sur les onze prévues par l’architecte Pierre Vivien ; l’une d’elles est affectée au nouvel hôpital de la ville.
Le quartier, exemple de l’urbanisme des années 1970, tient son nom d’un toponyme germanique : Hohenstein. Les Archives de Strasbourg conservent les dossiers relatifs à la création de ce nouveau quartier.