L'état-civil

Innovation fondamentale de la période révolutionnaire, l’état civil est une compétence de l’Etat assuré par les communes.

Une table décennale de l'état-civil, 1873-1882 (jpg - 365 Ko)

Une table décennale de l'état-civil, 1873-1882

D’abord : il était une fois… un « état religieux »

En France, tous les curés des paroisses catholiques devaient  tenir des registres de baptêmes, de mariages et de sépultures de toutes les personnes vivant sur le territoire de leur paroisse en application de l’ordonnance de Villers-Cotterêts de 1539 édictée par le roi François 1er. Cette disposition avait été promulguée par la Concile de Trente pour toute la chretienté occidentale.

A Strasbourg, les premiers registres paroissiaux furent protestants et sont tenus dès le XVIe siècle par :

  • les huit paroisses luthériennes ou de la Confession d’Augsbourg (Sainte-Aurélie, Saint -Guillaume, Saint-Nicolas,  Saint-Pierre-le-Jeune, Saint-Pierre-le-Vieux, Robertsau, cathédrale puis Temple-Neuf et protestante, Saint-Thomas)
  • les deux paroisses calvinistes ou réformées  (Église française de Strasbourg, paroisse de Wolfisheim).

Ces registres sont écrits en allemand.

Après le rattachement à la France, en 1681, les curés des sept paroisses catholiques ouvrent également des registres (Saint-Etienne, Cathédrale, Saint-Louis, Saint-Marc ou Saint-Jean, Saint-Pierre-le-Jeune, Saint-Pierre-le-Vieux, Robertsau), rédigés en latin.


Pourquoi l’état civil ?

Pendant la Révolution, les gouvernants ont voulu instaurer une procédure laïque d’identification administrative de tous les habitants des communes nouvellement créées pour qu’ils aient tous une situation juridiquement définie dans la famille et la société.


Qu’est-ce que l’état civil ?

Il s’agit d’un service public communal chargé de dresser les actes de naissances, de mariages et de décès. Il est placé sous la responsabilité du maire qui a la qualité d’officier d’état civil en application du décret du 20 septembre 1792.


Que sont les registres d’état civil ?

Il s’agit d’une collection de registres des naissances, des mariages et des décès  avec  les répertoires alphabétiques et tables décennales.

Comme pour toute collection communale  française, celle des registres d’état civil strasbourgeois commence dès le  1er janvier 1793. Cette série est relativement complète et homogène malgré quelques lacunes et négligences et couvre les périodes suivantes :

  • jusqu’à l’année 1914 (pour les naissances) - série 1 E
  • jusqu’à l’année 1922 (pour les mariages) - série 2 E
  • jusqu’à l’année 1932 (pour les décès) - série 3 E.

Tous ces registres sont librement communicables au regard de la loi du 15 juillet 2008  relative aux archives. Ils représentent une source d’information indispensable pour les généalogistes qui peuvent compléter leurs recherches en consultant des fonds d’archives des paroisses strasbourgeoises.