Capitulation de Strasbourg du 30 septembre 1681 - AA 24

Acte fondateur du rattachement de la Ville de Strasbourg à la France, elle est le fruit d’une conjoncture politique mouvementée et bloquée.

Capitulation de Strasbourg en 1681, AA 24 (jpg - 213 Ko)

Capitulation de Strasbourg en 1681, AA 24

Un acte d’un intérêt visuel modeste…

Le texte (coté AA 24) soumis à Louvois, ministre du roi Louis XIV, rédigé en français, ratifié par le souverain le 3 octobre 1681 et diffusé plus tard en allemand et en français en 1716 prévoit :

  • la mise en place d’une garnison
  • l’instauration d’un contrôle par l’autorité royale de l’arsenal et des fortifications
  • le maintien de l’université et de la liberté du culte luthérien tout en rendant la cathédrale de Strasbourg au culte catholique.

…mais d’une portée juridique considérable.

L’entrée solennelle de Louis XIV dans la Ville de Strasbourg le 23 octobre 1681, peu après la capitulation, clôt pour longtemps - mais pas définitivement - le processus de rattachement de la capitale de l’Alsace à la France.


À l’origine de la capitulation : un contexte historique chaotique

L’Alsace sort anéantie de la guerre de Trente Ans (1618-1648).

Après avoir longtemps fait partie du Saint Empire Romain Germanique, elle est rattachée à la France par les traités de Westphalie.

La Ville de Strasbourg fait figure d’exception : son indépendance acquise depuis l’éviction de l’évêque en 1262 est en effet réaffirmée en 1648 mais sa situation devient cependant de plus en plus inconfortable entre les exigences contradictoires d’un pouvoir impérial - dorénavant réduit - et du roi de France qui a acquis durablement les territoires environnants et ne peut tolérer que la principale ville d’Alsace ne lui soit pas soumise.


Une conséquence : une situation politique bloquée

Le sort de Strasbourg sera finalement réglé avec le blocus de l’armée royale et la signature de la capitulation, le 30 septembre 1681.