Les Strasbourgeois et la mort

Omniprésente dans le quotidien des Strasbourgeois, la mort, hier comme aujourd’hui, concentre l’attention des vivants par leurs croyances et rituels.

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Le cimetière Saint-Urbain vers 1900, 1 OS

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Affiche exposition mort

L’exposition "Les Strasbourgeois et la mort" aux Archives du 19 septembre au 11 décembre 2009 dans le cadre d’un partenariat avec le musée archéologique et le service des cimetières.


Memento mori !

Souviens-toi que tu vas mourir ! Cet avertissement nous rappelle que nul n’échappe à cette loi de la nature. L’exposition "Les Strasbourgeois et la Mort" vous propose de suivre le cheminement d’un Strasbourgeois de sa préparation à la mort jusqu’à sa dernière demeure au cimetière.

Bien avant le trépas, visions de la mort, danses macabres et cartes de l’au-delà incitent les vivants à se préparer à leur propre mort. Ces préparatifs sont spirituels, philosophiques mais aussi financiers par l’adhésion à des confréries, à des caisses d’épargne mortuaire ou par la rédaction d’un testament.

La mortalité à Strasbourg se lit au fil des pages des registres de décès de l’hôpital, des paroisses et de l’état-civil. Ils relatent entre autres les grandes épidémies qui ont frappé la ville au cours des cinq derniers siècles. Les "morts à part" tels que suicidés ou condamnés restent par-delà leur mort marqués du sceau de l’infamie.


D’un monde à l’autre

Rite de passage, les funérailles constituent un thème central. Les proches du défunt doivent organiser une cérémonie digne de son rang social en observant usages et rituels. Il faut préparer le corps, annoncer les funérailles, organiser le convoi funèbre... À partir du XIXe siècle, des sociétés spécialisées offrent l’ensemble des prestations nécessaires aux pompes funèbres, qu’il s’agisse de la fabrication du cercueil, du transport du corps ou encore de l’organisation de la cérémonie. Les morts prestigieux (souverains, maires, ecclésiastiques, militaires...) ont droit à des cérémonies d’apparat.


La dernière demeure

Au terme des funérailles, le défunt rejoint son ultime demeure dans l’un des cimetières de la ville. À Strasbourg, les cimetières sont d’abord situés au sein de la ville. À partir du XVIe siècle, ils sont rejetés, par mesure d’hygiène et par manque de place, hors les murs. Depuis le Moyen âge, une importante réglementation codifie les métiers liés aux funérailles (porteurs de bière, fossoyeurs…). Un pas important est franchi en 1912 lorsque la Ville crée un service des cimetières qui garantit un traitement digne des défunts. La même année débutent les travaux d’aménagement du cimetière nord avec le crématorium.

D’abord réservés aux grandes familles, les monuments funéraires se démocratisent au cours du XIXe siècle avec le développement d’un artisanat spécialisé dans l’art funéraire.

Parcourez l'exposition virtuelle pour découvrir l'ensemble de ces thèmes ; un catalogue toujours en vente aux Archives accompagne cette exposition.