1870, Strasbourg brûle-t-il ?

46 jours de sièges, près de 200 000 obus tirés sur Strasbourg, des quartiers entiers détruits, le siège de 1870 est sans doute l’évènement le plus terrible de l’histoire de Strasbourg.

Incendie de l'Aubette lors du siège de 1870, aquarelle d’Émile Schweitzer (jpg - 421 Ko)

Incendie de l'Aubette lors du siège de 1870, aquarelle d’Émile Schweitzer

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Affiche exposition 1870

 

L’exposition "1870, Strasbourg brûle-t-il ?" s’est déroulée aux Archives du 11 septembre au 10 décembre 2010 en partenariat avec le Musée historique de Strasbourg, la Médiathèque André Malraux et le Staatsarchiv du canton Bâle-ville.


La France tombe dans le piège de Bismarck

Le 19 juillet 1870 éclate la Guerre franco-prussienne qui conduit à la chute de Napoléon III et à l’annexion de l’Alsace-Lorraine par l’Empire de Guillaume Ier. Au cours de l’été 1870, Strasbourg, puissante place forte de l’est de la France, subit le plus meurtrier siège de son histoire. Malgré une impréparation totale, un matériel obsolète et une garnison en infériorité numérique, la place résistera seule, coupée du monde, durant 46 jours face à un corps de siège de 60 000 hommes doté d’une puissance de feu écrasante.

Affrontement entre deux nations, ce siège est aussi le duel entre deux hommes, le général Jean-Alexis Uhrich, gouverneur militaire de Strasbourg, et le lieutenant général August von Werder, commandant les troupes assiégeantes.


46 jours de terreur pour les Strasbourgeois

Le 13 août les troupes badoises commencent l’investissement de la place et tirent les premiers obus sur la ville. Mais ce n’est que le 23 août, que l’artillerie de siège prussienne commence le bombardement à outrance de la ville afin de démoraliser la population et obtenir une reddition rapide.

De nombreux monuments sont réduits en cendres, le musée des Beaux-arts à l’Aubette, la bibliothèque municipale au Temple-neuf. D’autres édifices suivent, le tribunal, la préfecture, le théâtre, même le toit de la cathédrale est incendié. Au total près de 200 000 obus s’abattent sur la ville rasant des quartiers entiers et obligeant la population à se terrer dans les caves et dans des abris de fortune.

Mais ce bombardement ne brise pas la résistance des défenseurs, ce n’est que le 28 septembre, au terme d’un siège en règle et à la veille de l’assaut, que la ville hisse le drapeau blanc. Au final, un tiers de la ville est détruit, 1 400 Strasbourgeois ont trouvé la mort ou sont blessée et 10 000 sont sans-abri.


L’aide de la Suisse

À l’occasion du 140e anniversaire de ce siège, les Archives, le Musée historique et la Médiathèque André-Malraux se sont associés pour raconter, au travers d’une exposition, l’histoire de ce siège. Les Archives ont présenté la riche iconographie, dont ce siège à fait l’objet notamment les importantes couvertures photographiques des destructions, parmi elles une série de vue inédites en trois dimensions provenant du Staatsarchiv de Bâle.

À travers une sélection de documents emblématiques, l’exposition virtuelle "1870, Strasbourg brûle-t-il ?" vous invite à revivre avec les Strasbourgeois le terrible siège de l’été 1870.