1910 : attention travaux ! De la Grande Percée au Stockfeld

À partir de 1910, le vieux centre de Strasbourg est le théatre de la Grande Percée qui en modifie profondément le visage, de la gare au quartier de la bourse en passant par la place Kléber.

Percée de la rue de la Première Armée entre les rues d'or et des bouchers, années 1930, 1 Fi 334 (jpg - 376 Ko)

Percée de la rue de la Première Armée entre les rues d'or et des bouchers, années 1930, 1 Fi 334

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Affiche exposition 1910 Attention travaux !

 

L’exposition "1910 : attention travaux ! De la Grande Percée au Stockfeld" s’est déroulée aux Archives du 5 février au 18 juin 2010.


Un boulevard pour assainir et moderniser la vieille ville

À partir de 1910, le Vieux-Strasbourg connaît une mutation sans précédent. Le lacis des ruelles ne se prête guère à la circulation du tramway et le centre-ville manque de surfaces commerciales d’importance. Les logements y sont réputés insalubres et la population miséreuse.

La municipalité, sous l’égide du maire Rudolph Schwander, décide de créer un nouvel axe de circulation reliant aisément la gare au port et au nouveau quartier de la Bourse. Initié dès 1907, ce projet est tout d’abord surnommé "Boulevard des 12 millions" et conduit au percement des actuelles rues du 22-Novembre, des Franc-bourgeois, de la Division-Leclerc et de la Première-Armée. Si les travaux démarrent en 1910, les dernières constructions ne sortent de terre que dans les années 1960.


Sauver le patrimoine malgré tout

La réalisation de cette "Grande Percée" amène une saignée dans le centre historique, par la démolition d’ilots entiers. Mais avant que nombre de demeures historiques ne disparaissent sous les pics des démolisseurs, la Ville entreprend un vaste inventaire des éléments à préserver et documente les immeubles voués à la démolition par un emploi sans précédent de la photographie.


Reloger la population

Ces démolitions permettent d’assainir le centre-ville en supprimant nombre de logements insalubres occupés par des familles ouvrières. Soucieuse de les reloger, la Ville érige la cité-jardin du Stockfeld, une des premières en Europe après celle de Hellerau à Dresde. La création de cette cité-jardin témoigne de la volonté de la municipalité d’offrir un cadre de vie moderne et hygiénique aux familles les plus modestes.

 

L’exposition virtuelle sur la Grande Percée et le Stockfeld permet de reconstituer la politique urbanistique et sociale du Strasbourg de la Belle-Époque.