Registre de la coporation de la Lanterne - XI 210

Ce gros ouvrage relié est original par sa dénomination recouvrant un certain nombre de métiers et témoigne de l’importance du rôle joué par l’une des corporations strasbourgeoises sous l’Ancien Régime.

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Registre de la corporation de la Lanterne, 1568-1786, XI 210

Un ouvrage représentatif d’une puissante corporation strasbourgeoise…

Datant de 1568-1786 et coté XI 210, il se compose d’un relevé des articles (1568-1743), d’une liste des maîtres de la corporation, des échevins etc. (1786). Le plat intérieur de la couverture comporte un magnifique décor héraldique (1568). Ce registre permet de comprendre combien cette corporation (parmi la vingtaine créée à Strasbourg à partir de 1482) est l’une des pièces maîtresses des institutions politiques locales et un rouage essentiel dans l’organisation des métiers mis en place pour le développement de la ville.

…aux fonctions très précises

La Lanterne avait en effet pour fonction principale la réglementation de l’exercice des professions de chirurgien, barbier, mesureur de grain, meunier, farinier et amidonnier et la bonne formation de ses membres moyennant un monopole de l’activité assuré. Elle avait aussi d’autres fonctions - politique, sociabilité, culte et entraide - qui en découlaient naturellement.

…à la dénomination particulière

Elle portait le nom de l’enseigne du poêle (Zunftstube), c’est-à-dire du local de réunion des membres du groupement, qui était situé jadis 18, rue du Vieux-Marché-aux-Grains.


… qui témoigne de l’importance de son rôle joué avant la Révolution française.

Conséquence directe de la Révolution, la Lanterne (comme toutes les autres corporations strasbourgeoises) sera néanmoins supprimée par la loi Le Chapelier du 14 juin 1791 qui suit de très près les décrets d’Allarde des 2 et 17 mars 1791 à l’origine de la liberté du commerce et de l’industrie en France.