Les expositions virtuelles

Découvrez les expositions des Archives bien après leur fermerture en visitant leur version en ligne

La salle d'exposition des Archives (jpg - 181 Ko)

La salle d'exposition des Archives


Exposition 14-18 à l’affiche

Aidez-nus à vaincre, affiche pour le 7e emprunt de guerre de mars 1917, 502 fi 357. (jpg - 78 Ko)

Les Archives de la Ville et de la Communauté urbaine de Strasbourg conservent un fonds important de près de 20 000 affiches illustrées.

Les affiches illustrées datant de la Première Guerre mondiale font partie des documents les plus anciens de ce type conservés aux Archives.

Ces documents qui n’étaient pas destinés à être conservés sont imprimés le plus souvent sur du papier bois très acide. C’est pourquoi ces affiches constituent un fonds très fragile, nombre d’entre-elles ont été pliées et comportent des déchirures voire des lacunes. Non accessibles pour l’instant au public, en raison de leur état de conservation, elles ont fait l’objet d’une campagne de « rajeunissement ».

L’exposition « 14-18 à l’affiche »  a ainsi présenté au public une sélection de 87 affiches allemandes et françaises datant de la Grande Guerre.

Les Archives conservent des affiches allemandes, ce qui semble naturel car l’Alsace fait partie de l’Empire allemand en 1914, mais également des affiches françaises collectionnées par les Allemands durant la Grande Guerre.

Grâce à cette richesse, il est non seulement possible de comparer les thématiques propres à la propagande de chaque camp durant la cette guerre mais également les différences de graphisme entre affichistes allemands et français.

L’exposition "14-18 à l’affiche" s’est déroulée aux Archives du 18 septembre au 12 décembre 2008.


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Strasbourg, Belle Époque 1900-1914

Les Wackes de Strasbourg, AVES 301 Fi 10 (jpg - 94 Ko)

La Belle Époque, à la veille de la Première Guerre mondiale, est une période d’importantes mutations pour la Ville de Strasbourg.

La « Belle Époque » évoque une période florissante, dynamique, marquée par le progrès des sciences et des techniques, par une croissance du niveau de vie pour une grande partie de la population. Sous quels visages se présente Strasbourg durant cette Belle Époque, avant que les bruits de bottes ne secouent l’Europe ?
Ces visages sont multiples : la société strasbourgeoise est composée de l’armée, très présente, de l’université, d’une élite intellectuelle qui n’est pas insensible aux questions sociales ; l’artisanat est omniprésent, alors que l’industrie lourde se situe à Illkirch-Graffenstaden. Diversité donc, et ville en mouvement vers le progrès.
La municipalité, dirigée à partir de 1904 par le maire Rudolf Schwander, est pionnière en matière d’hygiène, d’éducation et de santé. En 1910-1912, la Grande Percée est le signe le plus fort de cette politique volontariste, de même que l’agrandissement de l’Hôpital civil et la construction des bains municipaux.
Le domaine politique, toile de fond partagée avec l’ensemble du Reichsland Elsass-Lothringen, est tourmenté : quelle place l’Alsace-Lorraine a-t-elle trouvée dans le Reich ? Comment s’orientent les différents partis politiques ? La presse reflète les débats et les conflits de ce temps marqué notamment par l’affaire de Saverne, qui cause un grand émoi.
Mais les Strasbourgeois savent aussi vivre et s’amuser : la vieille ville et la Neustadt, sans oublier les faubourgs qui grandissent au-delà du glacis militaire forment le cadre architectural de cette vie foisonnante où les sociétés de tout genre jouent un rôle important : musique, théâtre, art, sport... et les Winstube, bien entendu !
 
L’exposition "Strasbourg, Belle Epoque 1900-1914" s’est déroulée aux Archives du 21 janvier au 6 juin 2014.

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Neudorf, nouveau village, nouvelle ville.

Le train des "Kneckes" de Strasbourg en route pour le Neudorf, Coll. part. (jpg - 749 Ko)

Le quartier du Neudorf qui accueille les Archives depuis 2004 a une longue histoire qui continue de s’écrire.

L’exposition s’est déroulée aux Archives du 1er octobre 2007 au 31 janvier 2008.


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Des bourgeois aux citoyens, les lettres de serment de la Ville de Strasbourg

L'Ammeister et sa suite, AVES (jpg - 664 Ko)

Une fois par an, les bourgeois de la ville libre se réunissaient pour choisir leur magistrat et prêter serment à la constitution devant la cathédrale.

L’exposition "Des bourgeois aux citoyens – Les lettres de serment de la Ville de Strasbourg" s’est déroulée aux Archives du 25 février au 27 juin 2008.


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Les Strasbourgeois et la mort

Danse macabre du Temple-neuf, AVES BH 2569 (jpg - 301 Ko)

Omniprésente dans le quotidien des Strasbourgeois, la mort, hier comme aujourd’hui, concentre l’attention des vivants par leurs croyances et rituels.
Bien avant le trépas, visions de la mort, danses macabres et cartes de l’au-delà incitent les vivants à se préparer à leur propre mort. Ces préparatifs sont spirituels, philosophiques mais aussi financiers. La mortalité à Strasbourg se lit au fil des pages des registres de décès de l’hôpital, des paroisses et de l’état civil, ils relatent les grandes épidémies qui ont frappé
la ville.
Rite de passage, les funérailles constituent un thème central de l’exposition. Les proches du défunt doivent organiser une cérémonie digne de son rang social en observant
usages et rituels. A partir du XIXe siècle, des sociétés spécialisées offrent l’ensemble des prestations nécessaires aux pompes funèbres. Les morts prestigieux : souverains, maires, ecclésiastiques, militaires,... ont droit à des cérémonies d’apparat. Au terme des funérailles, le défunt rejoint son ultime demeure dans l’un des cimetières de la ville.

A Strasbourg, les cimetières sont d’abord situés au sein de la ville. A partir du XVIe siècle, ils sont rejetés, par mesure d’hygiène et par manque de place, hors les murs. Un pas important est franchi en 1912, lorsque la Ville crée un service des cimetières qui garantit un traitement digne des défunts. La même année débutent les travaux d’aménagement du cimetière nord avec le crématorium.

L’exposition "Les Strasbourgeois et la mort" présentée aux Archives du 19 septembre au 11 décembre 2009 s'est tenue dans le cadre d’un partenariat avec le musée archéologique et le service des cimetières.


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Les corporations à Strasbourg. Bourgeois et artisans avant la Révolution

Armoiries de la corpoartion de la Mauresse, AVES XI 252 (jpg - 1702 Ko)

Le socle de la société et de la vie économique d’Ancien régime à Strasbourg

L’exposition "Les corporations à Strasbourg - Bourgeois et artisans avant la Révolution" s’est déroulée aux Archives du 19 septembre au 11 décembre 2009


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1910 : Attention travaux ! De la Grande Percée au Stockfeld

La Grande Percée vu depuis Saint-Pierre-le-Vieux, AVES 1 Fi 33 (jpg - 3187 Ko)

À partir de 1910, le vieux centre de Strasbourg est le théatre de la Grande Percée qui en modifie profondément le visage, de la gare au quartier de la bourse en passant par la place Kléber.

L’exposition "1910 : attention travaux ! De la Grande Percée au Stockfeld" s’est déroulée aux Archives du 5 février au 18 juin 2010.


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1870, Strasbourg brûle-t-il ?

La batterie du Wacken tirant de nuit sur Strasbourg, AVES GF 186 (jpg - 2506 Ko)

46 jours de sièges, près de 200 000 obus tirés sur Strasbourg, des quartiers entiers détruits, le siège de 1870 est sans doute l’évènement le plus terrible de l’histoire de Strasbourg.

L’exposition "1870, Strasbourg brûle-t-il" s’est déroulée aux Archives du 11 septembre au 10 décembre 2010 en partenariat avec le Musée historique de Strasbourg, la médiathèque André Malraux et le Staatsarchiv du canton Bâle-ville.


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Archi-classique ! Dessins d’architecture 1770-1810

Restitution d'un arc de triomphe par Boudhors, AVES 315 MW 1 (jpg - 581 Ko)

Les Architectes des lumières ont rêvé d’un Strasbourg à l’image de l’Athènes de Phidias mais leurs réalisations sont restées de papier…

L’exposition "Archi-classique ! Dessins d’architecture 1770-1810" aux Archives du 20 mars au 24 juin 2011.


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Quand Strasbourg recevait rois et princesses

Tenue pour le mariage de Marie Lezcinska, 1725, AVES AA 1938 (jpg - 162 Ko)

Strasbourg, de la ville libre d’empire à la capitale de l’Europe, a souvent accueilli les grands de ce monde venus lui rendre visite ou simplement de passage.

L’exposition "Quand Strasbourg recevait rois et princesses – Entrées royales et solennelles à Strasbourg du Moyen-âge au XXe siècle" s’est déroulée aux Archives du 18 septembre au 27 janvier 2012


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Bien naître à Strasbourg. Une histoire de la petite enfance

Une mère et son enfant vers 1900, AVES 41 Z 100. (jpg - 829 Ko)

A travers une sélection de 150 documents et objets provenant des fonds des Archives de Strasbourg, des Musées de Strasbourg, de la BNUS, du Musée des Springerle, de l’école des sage-femmes de Strasbourg, les Archives de Strasbourg ont présenté du 25 mars au 20 juillet 2012 les principaux aspects de l’histoire de la petite enfance à Strasbourg de la période moderne à nos jours.


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Rhenus - Rhein - Rhin : histoire d’une ville et de son fleuve

Le bassin du commerce en 1901, AVES 300 Fi 673 (jpg - 3959 Ko)

« Le Rhin est le fleuve dont tout le monde parle et que personne n’étudie, que tout le monde visite et que personne ne connaît, qu’on voit en passant et qu’on oublie en courant, que tout regard effleure et qu’aucun esprit n’approfondit.Pourtant ses ruines occupent les imaginations élevées, sa destinée occupe les intelligences sérieuses ; et cet admirable fleuve laisse entrevoir à l’œil du poète comme à l’œil du publiciste, sous la transparence de ses flots, le passé et l’avenir de l’Europe  »

Extrait de Victor Hugo, Le Rhin, 1842. 
 

L’histoire et développement de Strasbourg sont intimement liés au Rhin qui coule non loin de la vieille-ville établie sur une terrasse de l’Ill. Au XXe siècle, la ville finit par s’étendre jusqu’au rivage du fleuve à présent dompté.

L’exposition "Rhenus - Rhein - Rhin : histoire d’une ville et de son fleuve" s'est tenue aux Archives du 21 octobre 2012 au 15 février 2013.


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En selle ! Du vélocipède au Vélhop

Karl Weiser avec ses décorations sportives, Coll. part. (jpg - 819 Ko)

Depuis son invention, la bicyclette a su conquérir les rues de Strasbourg. La ville lui a consacré des espaces dédiés et une place centrale dans la politique des déplacements urbains.

L’exposition "En selle ! Du vélocipède au Vélhop" s’est déroulée aux Archives du 21 mai au 28 octobre 2013.


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Strasbourg en guerre 1914-1918, une ville allemande à l'arrière du front

Proclamation de l'état de guerre, le 31 juillet 1914 à Strasbourg, Coll. part. (jpg - 4437 Ko)

Principale ville de garnison du XVe corps d'armée allemand, la place forte de Strasbourg joue un rôle stratégique comme base arrière du front ouest. Les Strasbourgeois, à l'instar du reste de l'Alsace, traversent quatre années faites de privations sous le joug de la loi martiale.


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La cathédrale dans la cité

Vue de la Cathédrale du XIXe siècle (jpg - 353 Ko)

La place du monument dans la ville comme dans l’imaginaire des Strasbourgeois et des visiteurs est manifeste. Cette cathédrale est tout d’abord identitaire, avec sa flèche unique dont la hauteur surpasse tout autre monument dès son achèvement en 1439. C’est aussi un symbole politique incontournable.

Lieu de culte disputé un temps entre catholiques et protestants, la cathédrale est au centre de la vie chrétienne du diocèse. Elle est aussi au centre de la vie publique de Strasbourg. Ses cloches marquent le temps civil autant que religieux, les bourgeois sont attentifs à sa conservation, leur attitude dans l’édifice est règlementé par l’autorité municipale. Les boutiques qui l’enserrent jusqu’au XIXe siècle apparaissent comme une particularité économique aujourd’hui oubliée.

A côté de la cathédrale, la fondation de l’Œuvre Notre-Dame constitue un cas unique d’une institution spécifique créée au Moyen-Âge et maintenue avec les mêmes objectifs jusqu’à nos jours. Son fonctionnement comme son histoire sont liés indissolublement à l’histoire de la cathédrale dont elle assure une bonne part de l’entretien, en partenariat avec les services de l’Etat, désormais propriétaire de l’édifice depuis la Révolution. Le tourisme enfin est devenu une réalité qui demande une gestion nouvelle du monument.

Une sélection de près de 150 documents et objets décrit la place de la cathédrale au centre de la cité, et des bourgeois ou visiteurs, du Moyen Âge à nos jours.


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Lèche-vitrine ! Une histoire du petit commerce de 1850 à 1950

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Ville de marchands, Strasbourg a toujours accordé une place centrale au commerce.  Depuis le Moyen-âge, la municipalité réglemente le négoce en ville, tant sur les places de marché que du point de vue de l’urbanisme. Depuis les origines, artisans et commerçants occupent des échoppes où production et vente se mêlent. De ces petits espaces, la marchandise s’étale souvent jusque dans la rue.

C’est au XIXe siècle que la boutique prend la forme que nous lui connaissons aujourd’hui. Les rez-de-chaussée des immeubles sont alors percés de larges baies vitrées permettant de montrer avantageusement, et en sécurité, la marchandise. La vitrine doit inciter le chaland à franchir le seuil de la boutique. A l’entassement de l’offre commerciale succèdent les mises en scène des produits élaborées par les étalagistes.

Par souci commercial, les boutiques se doivent de suivre les modes et les styles pour rester au goût du jour et concurrentielles. Ce faisant, elles sont le fidèle reflet de leur époque. L’omniprésence de l’activité commerciale dans les rues du vieux Strasbourg forme ainsi le panorama urbain, en constant changement, à hauteur de vue des Strasbourgeois.


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En voiture ! 140 ans de CTS

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Depuis que Strasbourg a grandi au de-là de ses murs, au milieu du XIXe siècle, ses habitants demandent un réseau de transports publics efficace et confortable. Aux fiacres et omnibus hippomobiles succède en 1877 la Straßburger Pferde-Eisenbahn-Gesellschaft, société de chemin de fer hippomobile. 

 


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Luther 1517

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Le 31 octobre 1517, Martin Luther diffuse 95 thèses ou propositions théologiques en vue d’une dispute universitaire. Ces 95 thèses mettent en cause plusieurs points de doctrine qui portent essentiellement sur le pardon des péchés et l’autorité de l’Église. Luther pense que le pardon est accordé par Dieu, gratuitement, sans que l’homme puisse l’obtenir par ses actions, sinon en montrant un esprit de repentance sincère.
Très vite, les idées de Luther trouvent un écho favorable. Elles remettent en question la plupart des pratiques religieuses : vie monastique, état clérical, pèlerinages, pratique des sacrements (sauf le baptême et la sainte Cène), prières pour les défunts...
Martin Luther est condamné en mars 1521 à la diète de Worms par l’empereur Charles Quint et excommunié par le pape Léon X. Mais il est protégé par l’Électeur de Saxe. Dans les années qui suivent, il traduit la Bible, précise sa pensée, publie, prêche, écrit à ses partisans.
La diffusion des idées de Luther, rendue possible par l’imprimerie, est très rapide. Dès 1523, Matthieu Zell les reprend dans ses prédications à la cathédrale de Strasbourg. Les autorités municipales, conduites par Jacques Sturm, soutiennent les réformateurs. Martin Bucer, un ancien dominicain, devient leur chef de file et introduit diverses dispositions relatives à la discipline, à l’organisation de l’Église et au culte. En 1529, la « messe latine » est abolie, les couvents sont pour la plupart fermés : Strasbourg est devenue une ville protestante.


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Strasbourg 1918-1924, le retour à la France

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Après quatre années de guerre et au terme d'une éphémère "Révolution des conseils" Strasbourg revient à la France après 48 années d'annexion par l'Allemagne.

Le retour à la France ne se fait pas sans difficultés, problème de la langue mais aussi des cultures administratives. Les institutions du Reichsland sont démantelées et la population d'origine allemande est largement poussée à émigrer en Allemagne. 

Afin d'effacer les années d'annexion, dans une ville qui s'est profondément transformée durant ces années, les nouvelles autorités lancent une politique de francisation active qui alimente le malaise alsacien qui débouche sur la crise de 1924.


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Rétro d'expos

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Strasbourg a accueilli depuis la fin du XIXe siècle de grandes expositions, artisanales et industrielles, touchant à des thématiques variées comme l'art ou l'hygiène.

L'exposition Rétro d'expos se propose de revenir sur les principales d'entre elles ainsi que sur l'histoire du Wacken qui s'est imposé au courant des années 1920 comme le parc des expositions de Strasbourg.


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Strasbourg s'amuse

Qu’est-ce que s’amuser ?

S’amuser… oui, mais de quoi s’agit-il ? Prendre du bon temps, flâner, s’ébattre, se distraire, se divertir, tourmenter, taquiner, faire la noce, faire les quatre cents coups, jouer, lambiner, musarder, passer le temps, perdre son temps, plaisanter…

S’amuser, est-ce une bonne chose ? Ou bien est-ce dépenser une énergie et un temps précieux, sans rien produire de positif ? L’amusement serait-il le fait des enfants, irraisonnables par nature, et des adultes, quant à eux désinvoltes ?

Cette propension à s’amuser peut se cantonner à des blagues (dont les carabins et étudiants sont friands), aller vers des jeux de société (en privé ou dans des cafés, clubs, casinos), ou bien déborder sur la voie publique à l’occasion de festivités organisées à certains moments de l’année, récurrents ou exceptionnels. Des fêtes publiques ont été organisées de tous temps : fêtes religieuses, fêtes nationales ou en hommage au souverain.

Mais s’amuser peut aussi être considéré comme une mauvaise chose : n’est-ce pas se détourner de ce qui est essentiel, donc sérieux, transcendantal ? Pourtant la fête peut aussi être transformée en bonne œuvre, comme le montre le Bal des pauvres qui permet de lever des fonds en faveur des déshérités de la ville.

Les moyens de s’amuser sont légion, font appel à des métiers, des techniques, au sport… Les autorités municipales jouent, à travers les époques, un rôle important de régulation et d’encadrement des excès engendrés par les divertissements des Strasbourgeois. Bruit et musique, dentelles et beaux vêtements, la fête publique se doit d’être élégante, autant que distrayante. Elle permet surtout de se rassembler, de former une société avec ses règles et ses défis.


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Strasbourg 1940-1944

Découvrez le quotidien bouleversé des Strasbourgeois.es entre 1940 et 1944. 

 

À partir de mars 1936, avec la remilitarisation de la Rhénanie par l’armée allemande, une nouvelle guerre entre la France et l’Allemagne semble inévitable. Avec les accords de Munich signés le 30 septembre 1938, la Tchécoslovaquie est abandonnée par les démocraties occidentales (la France et le Royaume-Uni) à l’ambition d’Hitler. L’offensive allemande contre la Pologne, le 1er septembre 1939, entraîne la déclaration de guerre le 3 septembre 1939.

Après la « drôle de guerre », l’armée allemande envahit la France dont la défaite fulgurante entraîne la signature de l’armistice, le 22 juin 1940. L’Alsace et la Moselle sont annexées de fait par le IIIe Reich. Les Strasbourgeois.es revenus durant l’été 1940 se voient imposer un mot d’ordre : « Ein Volk, ein Reich, ein Führer. Befreite Elsässer danken dem Führer ! Heil Hitler ! » [Un peuple, un empire, un guide. Les Alsaciens libérés remercient le Führer.]. Pour les Nazis, l’Alsace est libérée par Hitler qui atteint son objectif de regrouper toutes les populations germaniques dans un empire,  censé durer mille ans.  

Mais que recouvre ce slogan ? Une réalité acceptée tant bien que mal ? Une adhésion franche et massive au nazisme ? Quelle résistance, quel réflexe de survie étaient-ils possibles ?

Le regard d’un artiste contemporain, Edouard Steegmann, permet d’aborder la mémoire collective de cette période douloureuse et encore très sensible, avec une distanciation suscitant la réflexion.

À travers une sélection d’une centaine de documents et objets, l’exposition vous propose des pistes pour découvrir le quotidien des Strasbourgeoises et des Strasbourgeois, bouleversé pendant quatre ans : il a fallu s’adapter aux conditions politiques, à l’idéologie nazie, mais aussi aux pénuries et au rationnement, aux bombardements, à l’enrôlement de force…


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Un siècle d'architecture en Alsace (1921-2021)

Découvrez la construction architecturale à Strasbourg et en Alsace, depuis 1921 jusqu'à nos jours ! 

En 1921, l’École régionale d’architecture de Strasbourg (ERAS) est créée afin de développer, en Alsace, l’enseignement de la prestigieuse École des Beaux-Arts de Paris. L’État affirme ainsi la supériorité du modèle français face aux écoles techniques allemandes au lendemain de la Première Guerre mondiale.

Cent ans plus tard, l’exposition présentée ici éclaire les œuvres architecturales et urbaines réalisées en Alsace par ceux - élèves ou enseignants - ayant fréquenté l’ENSAS, l’École nationale supérieure d’architecture de Strasbourg, durant le siècle écoulé. Elle explore surtout son empreinte culturelle et bâtie sur le territoire local, en ville comme dans le territoire rural.

À travers une sélection d’une centaine de documents et de maquettes, découvrez à la fois l’histoire de l’ERAS devenue ENSAS, mais aussi les grands chantiers urbains qui jalonnent le XXe siècle et marquent encore aujourd’hui le paysage.

Les figures de grands architectes locaux comme Robert Danis ou Charles-Gustave Stoskopf seront évoqués à travers leurs grandes réalisations architecturales, tout autant qu’en tant que directeurs de l’École d’architecture de Strasbourg.

Les réalisations contemporaines des dernières décennies concluent ce parcours chronologique et mettent en avant la production actuelle et les projets à venir.

 

Cette exposition est réalisée en partenariat entre les Archives de la Ville de Strasbourg et l’École nationale supérieure d’architecture de Strasbourg (ENSAS).


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Fêtes de fin d'année, fins d'années en fête

Découvrez l'histoire des traditions de Noël en Alsace et à Strasbourg, depuis le Moyen Âge jusqu'à nos jours ! 

Les « fêtes de fin d’année » regroupent Noël et le 1er janvier et elles englobent tout à la fois les fêtes religieuses du cycle de la Nativité (jusqu’à l’Epiphanie) que les cérémonies liées au changement de l’année calendaire.

La fête de la Nativité commémore la naissance de Jésus qui est, pour les Chrétiens, le Messie. Elle constitue un des grands pôles de l’année liturgique, laquelle commence avec le 1er dimanche de l’Avent, période préparatoire à Noël. Avec Noël débute une période de fêtes liées à la Nativité. On y rattache la Circoncision (1er janvier) et l’Epiphanie (6 janvier). La date de Noël ne correspond à aucune donnée historique, mais à la volonté d’évincer les cultes païens qui reposaient sur le solstice d’hiver. Cette mutation cosmologique ne manque pas, non plus, de présenter un intérêt symbolique puisque la venue du Christ sur la terre marque la renaissance de l’humanité et le passage des « ténèbres » à la « lumière », au moment où les jours deviennent plus longs. Après plusieurs décennies d’une coutume officieuse (au moins depuis 217), c’est en 381 que l’empereur Théodose décide de fixer la date officielle de Noël au 25 décembre.

Le début de l’année civile prend rapidement plus d’importance que celui de l’année liturgique. Le 1er janvier est, dès le XIIe siècle, la date principalement retenue pour numéroter les années dans le cycle chrétien, c’est-à-dire à partir de la naissance du Christ. Cette date du 1er janvier est celle que Jules César, grand pontife et donc chargé du comput, avait fixée comme début de l’année lors de la réforme du calendrier réalisée sous son autorité. Quant au décompte des années toujours en vigueur, celui de l’ère chrétienne, il a été fixé par le moine Denys le Petit qui avait calculé que la naissance du Christ correspondait à l’an 754 de la fondation de Rome, mais dans un but tout autre que de donner un point de départ du décompte des années : Denys voulait avant tout diffuser une méthode de calcul de la date de Pâques !

Par ailleurs, à Strasbourg, c’est au début du mois de janvier que sont installés les magistrats de la ville et que se tient le Schwörtag, cérémonie civique par excellence, durant laquelle les nouveaux gouvernants prêtent serment à la forme de gouvernement de la ville et les bourgeois jurent obéissance au Magistrat.

Décalage donc entre les systèmes, mais également complémentarité. Le temps de l’Avent est celui de la préparation, le temps de Noël celui de la fête religieuse et le temps du Nouvel An celui du défoulement. Les autorités civiles n’ont de cesse, à toutes les époques, de rappeler la population à une certaine retenue : au XVe siècle, le Magistrat de Strasbourg interdit les déguisements durant l’Avent qui préfigure en quelque sorte le grand défoulement collectif de Carnaval.

Enfin, le début de l’année coïncide également avec le souhait de connaître les évènements à venir : l’angoisse du lendemain et la crainte des catastrophes soutiennent le commerce des devins, malgré les interdits religieux, parfois contournés par la description dans les almanachs des cycles des astres.

 

 


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Au jardin avec le pasteur Oberlin

Homme du siècle des Lumières, Jean-Frédéric Oberlin (1740-1826) est un pasteur humaniste et progressiste.

Le cœur de son action pastorale se déroule au Ban-de-la-Roche, dans la vallée de la Bruche. Là-bas, il met en œuvre une politique sociale et bienfaitrice par la mise en œuvre d’institutions publiques destinées à l’instruction morale, sociale et politique de ses paroissiens. Pour autant, cet éloignement dans une vallée alsacienne n’est pas un obstacle à la création et à l’entretien d’un véritable réseau entre le pasteur et les cercles philosophiques et politiques européens.

Oberlin ne fonde pas une doctrine nouvelle, mais il développe une expérience pédagogique originale dans laquelle la prédication religieuse va de pair avec des innovations techniques variées et un enseignement de base accessible à tous.

Dans cette exposition vous découvrirez un aspect particulier de l’action de Jean-Frédéric Oberlin : la botanique et ses applications dans le quotidien des paroissiens du Ban-de-la-Roche, au tournant du XIXe siècle. Les documents et objets exposés vous permettront de comprendre et d’explorer l’étude des plantes à travers une approche triple : à la fois scientifique, culturelle et sociale.

Du point de vue scientifique, la démarche d’Oberlin en botanique est totale car il collecte, lit, se nourrit des échanges épistolaires avec des botanistes européens et crée même son propre système de classement jusqu’à planter sur papier les plantes et fleurs locales de la vallée de la Bruche. Mais au-delà de la simple collection, Jean-Frédéric Oberlin s’attache aussi à diffuser ses connaissances auprès de ses paroissiens dans une volonté d’innovation sociale. Il révolutionne la gestion agricole de ses paroissiens, leur apprend à se soigner par les plantes, à les identifier et à les consommer. Cette sensibilisation n’est pas réservée qu’aux adultes, mais également aux enfants de la vallée. Oberlin crée des écoles maternelles qui œuvrent à l’éducation et à l’instruction des jeunes, garçons comme filles, et à la formation de leurs enseignantes. Les plantes deviennent alors des supports ludiques d’apprentissage.


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