Fonds Charles Winter - 57 Z

Plus ancien fonds photographique conservé aux Archives, il est le fruit de l’activité du photographe strasbourgeois Charles Winter

Le marché de Noël place Kléber, vers 1860, 57 Z 83 (jpg - 341 Ko)

Le marché de Noël place Kléber, vers 1860, 57 Z 83

Un très intéressant fonds iconographique d’une grande valeur sur le plan topographique…

Ce fonds privé coté 57 Z est une collection de plaques de verre datant de la période 1856-1905,  concernant différentes vues de Strasbourg, principalement le centre historique, les portes et les quais de la ville, le quartier de la Petite-France et l’incendie du Gymnase protestant Jean Sturm (le 29 juin 1860).

Il comprend très précisément 98 articles, résultant de l’activité du Strasbourgeois Charles Winter (1821-1904).


… qui est le fruit de l’activité de Charles Winter, un des photographes alsaciens les plus célèbres de son temps.

Issu d’une famille modeste, orphelin très jeune, Charles Winter, né et décédé à Strasbourg, a pu gravir les échelons de la hiérarchie sociale strasbourgeoise précisément grâce à la photographie.

Lithographe dans les premiers temps, il a débuté sa carrière de photographe en installant son atelier rue des Veaux, puis peu après rue des Ecrivains.

Très tôt, il a bénéficié d’une solide réputation dans les cercles d’initiés et a montré une grande maîtrise dans les techniques photographiques.

Charles Winter n’a pas oublié l’activité économique primordiale de tout photographe de son époque, à savoir celle de portraitiste : c’est ainsi qu’il a bénéficié dans le milieu strasbourgeois d’une grande notoriété en réalisant pas moins de 4500 portraits de 1863 à 1867 (principalement des notables) conservés à la médiathèque Malraux, fonds patrimonial sous la cote A1.

Le succès aidant, il a ouvert en 1868 une succursale, passage de la Pomme-de-Pin, et s’est associé à Emile Schweitzer de 1870 à 1873.

Il a reproduit également de nombreuses œuvres d’art et créé plusieurs albums photographiques traitant de thèmes différents tout en continuant à s’intéresser aux nouveaux procédés techniques avant de cesser définitivement son activité en 1884.