Voir toutes les images (2)

Dès la fin des années 1960, Strasbourg semble de plus en plus congestionnée et le trafic cause d’importantes nuisances. En effet, les embouteillages et la pollution font perdre son attractivité au centre-ville. Sous l’influence d’un mouvement citoyen en faveur des transports en commun, des études pour un nouveau mode de transport, en site propre et de grande capacité, sont lancées.

Le VAL : « le transport du futur »

Dans un premier temps la réintroduction d’un nouveau tramway est envisagé, mais au début des années ’80 un autre mode de transport lui fait de la concurrence : le métro, et notamment le VAL (Véhicule Automatique Léger). Il s’agit du même matériel qui est déjà utilisé depuis 1983 à Lille et qui rencontre un grand succès. Le projet VAL est notamment soutenu par le maire de l’époque, Marcel Rudloff. Le 29 novembre 1985, le Conseil de la Communauté Urbaine s’est finalement décidé pour ce projet d’un métro strasbourgeois. Les raisons étaient notamment la rapidité et la sécurité de ce mode de transport, mais aussi le fait que le tramway n’aurait pas pu disposer d’un véritable site propre et que la coexistence avec le reste du trafic aurait été compliqué.

L’élection de Catherine Trautmann en 1989 marque la fin du projet VAL. Le projet est jugé trop complexe et trop coûteux et sera finalement abandonné, en faveur du nouveau tramway.

Tracé et stations du VAL

Un avant-projet sommaire pour le VAL est présenté en octobre 1986. Cet avant-projet, conservé sous la cote 781 EL 49 aux Archives, sera approuvé en juin 1987. On y envisage un réseau constitué par deux lignes, dont une première en « Y ». Celle-ci devrait être formée de trois branches autour de la Place Kleber : une branche Sud vers Illkirch, une branche Ouest vers Hautepierre et une branche Nord vers Schiltigheim. Une deuxième ligne Est-Ouest devrait compléter le réseau plus tard. La première phase qui devrait durer 6 ans prévoyait la construction de presque 10 km de ligne, de Rotonde à Lixenbuhl en passant par le centre-ville, et 13 stations. Les stations et leur proche environnement devraient contribuer à l’embellissement de Strasbourg. Différents types de stations étaient prévus : des stations souterraines profondes (comme Kleber, Gare, Etoile et Racing), des stations souterraines superficielles (Rotonde, Ile-de-France) et une station en viaduc (I.U.T. Illkirch)