En 1891, Julius Manias, un éditeur de cartes postales d'origine allemande installe son atelier le « Graphische Kunstdruckerei » au 28 rue des Juifs à Strasbourg. C'est alors l'âge d'or de la carte postale et la production est intense. Des photographes sont engagés et sillonnent...
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En 1891, Julius Manias, un éditeur de cartes postales d'origine allemande installe son atelier le « Graphische Kunstdruckerei » au 28 rue des Juifs à Strasbourg. C'est alors l'âge d'or de la carte postale et la production est intense. Des photographes sont engagés et sillonnent l’Alsace-Lorraine, et l’Allemagne. Les filiales se multiplient. L’une d’elle s’installe à Saint-Léonard près de Boersch. Julius Manias travaille avec les célèbres peintres Loux, Schnug, Stoskopf, Jordan, Sattler, Von Seebach et Spindler pour l’édition d’ouvrages illustrés.
La Première Guerre mondiale met fin aux activités de Julius Manias en Alsace. En 1920, il est contraint de quitter la France et ses ateliers sont mis sous séquestre. Il continue à perpétuer l’art de la phototypie à Karlsruhe où il s’installe avec son fils Jules (1896-1976). Les ateliers sont rachetés par un Strasbourgeois du nom de A. Kahn qui continue l’activité sous le nom de « Compagnie des arts photomécaniques » et crée une succursale à Paris. La production couvre la France entière et les colonies.
1940 A. Kahn quitte l’Alsace et prend en charge la succursale parisienne. Il restitue alors à la famille Manias, les ateliers de Schiltigheim. La direction est assurée par un Strasbourgeois, M. Klein.
1943, Jules Manias déplace une partie des archives photographiques des ateliers de Schiltigheim à Tubenau près de Sélestat, et à Legelshurst près de Kehl.
1945, M. Klein est chargé de reconstituer les archives Manias-Kahn pour le compte de la Compagnie des arts photomécaniques. En 1969, après la fermeture des ateliers de Schiltigheim, Jules Manias et son fils Harro, rachètent les archives photographiques ainsi qu’une partie du parc des machines.