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Qu'est-ce que ce registre ?

Ce registre a été établi en 1402 par le prêtre, chanoine, chroniqueur, enseignant, notaire, musicien et archiviste Jakob Twinger (1386-1420).

Il s'agit du registre qui recense les contenus des prébendes [un revenu assis sur des biens-fonds et destiné à l'entretien d'un clerc], et, par conséquence, des revenus qui y sont associés. Mais ce qui peut s’apparenter à un livre de comptes nomme aussi parfois les affectataires successifs des prébendes: il rend ainsi possible la « généalogie » de ces rentes. Mais ce n'est pas le cas de ce registre.

La structure soignée du Liber praebendarum

L'ouvrage est remarquablement soigné : les informations sont consignées sur des pages en parchemin, rubriquées (en rouge), et réalisées dans une calligraphie régulière et ornementée. La mention portée en titre est « Description des biens et cens pour chaque prébende de chanoine ». Chaque prébende est désignée par une lettre et non par le nom de son affectataire.

En 1402, bien avant la Réforme, différents types de prébendes coexistent : les prébendes « canoniales », les prébendes pour les chapelains, le tout complété par les « distributions » versées en raison de la présence des chanoines ou des chapelains aux offices. Elles servent à assurer un revenu aux clercs.

Mais qu’en est-il après la Réforme ? Les prébendes sont maintenues, mais sont affectées à l’entretien de pasteurs ou plus tard de professeurs d’université.